Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a averti dimanche que l’UE était « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre le Bélarus si ce pays déployait des armes nucléaires russes sur son territoire.
« L’accueil par le Bélarus d’armes nucléaires russes constituerait une escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne. Le Bélarus peut encore arrêter cela, c’est son choix. L’UE se tient prête à réagir par de nouvelles sanctions », a déclaré Josep Borrell sur Twitter.
#Belarus hosting Russian nuclear weapons would mean an irresponsible escalation & threat to European security. Belarus can still stop it, it is their choice.
The EU stands ready to respond with further sanctions.
— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) March 26, 2023
Le président russe Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires « tactiques » sur le territoire de son allié, le Bélarus, un pays situé aux portes de l’Union européenne.
Vigilance de l’OTAN
« La rhétorique nucléaire de la Russie est dangereuse et irresponsable », a estimé l’Otan dimanche.
« L’Otan est vigilante et nous suivons de près la situation », a déclaré la porte-parole de l’Alliance, Oana Lungescu. « Nous n’avons constaté aucun changement dans le dispositif nucléaire de la Russie qui nous amènerait à ajuster le nôtre », a-t-elle souligné.
Russia’s nuclear rhetoric is dangerous & irresponsible. #NATO is vigilant. We are closely monitoring the situation & we have not seen any changes in Russia’s nuclear posture that would lead us to adjust our own. My statement ? pic.twitter.com/ulXUCI9JZE
— Oana Lungescu (@NATOpress) March 26, 2023
Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit. Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, le Bélarus est frontalier de l’Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.
Prolongation des sanctions contre le Bélarus
L’UE avait annoncé fin février la prolongation d’un an de ses sanctions contre le Bélarus en raison de la répression menée par le régime d’Alexandre Loukachenko et de son soutien à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Le président Alexandre Loukachenko et 194 autres personnalités proches du régime ont été interdits de séjour dans l’UE et leurs avoirs ont été gelés.
En outre, 34 entités ont été sanctionnées et tout financement européen leur est interdit.
Le Bélarus est également soumis à des sanctions économiques ciblées, notamment des restrictions dans le secteur financier, le commerce, les biens à double usage, les télécommunications, l’énergie, les transports.
Vladimir Poutine a justifié le déploiement d’armes nucléaires au Bélarus par les déploiements d’armes américaines en Europe.
« Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a déclaré le président russe. « Nous avons convenu de faire de même », a-t-il ajouté, en précisant avoir l’accord de Minsk.
« La référence de la Russie au partage nucléaire de l’Otan est totalement trompeuse. Les alliés de l’Otan agissent dans le plein respect de leurs engagements internationaux. La Russie n’a cessé de violer ses engagements en matière de maîtrise des armements, suspendant dernièrement sa participation au nouveau traité START », a réagi la porte-parole de l’Otan.
« La Russie doit revenir au respect de ses engagements et agir de bonne foi », a ajouté Oana Lungescu.
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