WEB & HIGH TECH

L’UE ouvre une enquête sur X concernant la diffusion de messages «illégaux» sur la guerre entre Israël et le Hamas

Un fonctionnaire de l'Union européenne a confirmé les accusations selon lesquelles X a été utilisé pour diffuser de la désinformation en Europe.
octobre 14, 2023 4:53, Last Updated: octobre 14, 2023 4:53
By

La Commission européenne a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête à l’encontre de la plateforme de médias sociaux X, anciennement connue sous le nom de Twitter, pour diffusion présumée de « contenus illégaux » et de désinformation sur sa plateforme sur la guerre Hamas-Israël.

La commission enquêtera sur le respect par X de la loi sur les services numériques (DSA : Digital Services Act), qui vise à réglementer la diffusion de contenus illégaux et la désinformation sur les médias sociaux.

Cette enquête porte sur les politiques et pratiques de X concernant les avis sur les contenus illicites, le traitement des plaintes, l’évaluation des risques et les mesures prises pour atténuer les risques identifiés, a indiqué la Commission dans un communiqué de presse.

« Cette demande fait suite à des indications reçues par les services de la Commission concernant la diffusion présumée de contenus illégaux et de désinformation, en particulier la diffusion de contenus terroristes et violents et de discours de haine. »

Elle demande à X de fournir certaines informations d’ici le 18 octobre, notamment concernant l’activation et le fonctionnement du protocole de réaction à la crise de X. L’entreprise a jusqu’au 31 octobre pour répondre aux demandes restantes.

« Sur la base de l’évaluation des réponses X, la Commission évaluera les prochaines étapes. L’ouverture formelle d’une procédure en vertu de l’article 66 de la DSA pourrait en résulter », a indiqué la Commission.

La Commission a ajouté qu’elle pourrait choisir de demander les informations par voie de décision si X ne répondait pas. Dans ce cas, le non-respect du délai de réponse pourrait entraîner l’imposition de « pénalités de période ».

Cette décision fait suite à la lettre adressée le 10 octobre par Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur, à Elon Musk, propriétaire de X, indiquant que des indices laissaient penser que X était utilisé pour diffuser de la désinformation en Europe.

Le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton communique sur le plan 5G de l’UE, à Bruxelles, Belgique, le 29 janvier 2020. (Alexandros Michailidis/Shutterstock)

M. Breton a exhorté M. Musk à répondre dans les 24 heures, avertissant qu’en l’absence de réponse, il pourrait faire l’objet d’une enquête et de sanctions.

Dans la foulée, M. Musk a répondu : « Notre politique est que tout soit libre et transparent, une approche que l’UE soutient, je le sais. Veuillez énumérer les violations auxquelles vous faites allusion sur X afin que le public puisse les voir. »

Des dizaines de milliers de messages supprimés

Dans une lettre datée du 11 octobre, Linda Yaccarino, PDG de X, a souligné que la plateforme avait supprimé ou étiqueté « des dizaines de milliers de contenus » depuis que l’organisation terroriste Hamas a lancé une attaque meurtrière contre Israël le 7 octobre.

Mme Yaccarino a rappelé que la plateforme répondait aux demandes des forces de l’ordre des États membres de l’UE, mais qu’elle n’avait pas reçu d’avis d’Europol relatifs à des contenus illégaux au moment où la lettre de M. Breton est parvenue à la rédaction.

« Les organisations terroristes ou les groupes extrémistes violents n’ont pas leur place sur X et nous continuons à supprimer ces comptes en temps réel », a affirmé Mme Yaccarino dans la lettre qu’elle a publiée sur X.

« Peu après l’annonce de l’attaque du Hamas, X a réuni un groupe de dirigeants pour évaluer la situation », a-t-elle ajouté.

Dans une déclaration sur X, Mme Yaccarino a expliqué que l’entreprise avait « redistribué les ressources et recentré les équipes internes qui travaillent 24 heures sur 24 pour faire face à cette situation qui évolue rapidement ».

Une photo aérienne montre le site abandonné du festival de musique du week-end attaqué par des terroristes du Hamas près du kibboutz Reim dans le désert du Néguev, dans le sud d’Israël, le 10 octobre 2023. (Jack Guez/AFP via Getty Images)

Selon le compte de sécurité de X, la plateforme a connu une augmentation du nombre d’utilisateurs actifs quotidiens depuis l’attaque, et il y a eu plus de 50 millions de publications dans le monde entier sur l’attaque terroriste du Hamas contre Israël.

« Alors que les événements continuent de se dérouler rapidement, un groupe de direction interentreprises a évalué ce moment comme une crise exigeant le plus haut niveau de réponse », a déclaré l’entreprise dans une mise à jour sur X le 10 octobre.

« Cela signifie que nous sommes concentrés et déterminés à protéger le dialogue sur X et à faire respecter nos règles tout en continuant à évaluer la situation sur la plateforme. »

X a déclaré qu’il surveillait aussi activement les discours antisémites et avait pris des mesures pour supprimer « plusieurs centaines de comptes » qui tentaient de manipuler les sujets en vogue sur la plateforme de médias sociaux.

À ce jour, plus de 1300 civils ont été tués en Israël, dont au moins 27 citoyens américains, et des milliers d’autres ont été blessés alors que les terroristes du Hamas poursuivaient leur carnage en Israël.

L’armée israélienne a réagi en bombardant la bande de Gaza de la manière la plus intense qui soit. Le nombre de morts à Gaza a dépassé les 1500. Le 13 octobre, les forces de défense israéliennes ont demandé aux Palestiniens de la ville de Gaza d’évacuer et de se déplacer vers le sud dans les prochaines 24 heures pour se protéger.

« Dans les jours qui suivent, les Forces de défense israéliennes (FDI) continueront à opérer de manière significative dans la ville de Gaza et feront des efforts considérables pour éviter de blesser des civils », peut-on lire en partie dans le communiqué.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER