L’Ukraine a dit regretter mercredi les restrictions imposées par cinq pays de l’UE sur ses exportations de céréales, et dont Bruxelles envisage la prolongation, qui jouent selon elle en faveur de l’effort de guerre russe.
Ces restrictions ont été imposés par cinq États d’Europe de l’est, parmi lesquels l’un des principaux soutiens de Kiev, la Pologne, afin de protéger les agriculteurs locaux face à l’afflux de grain ukrainien, qui a fait chuter les prix. « Le maintien des restrictions revient à donner des armes supplémentaires à (Vladimir) Poutine contre l’unité de l’Europe », a déploré le ministère ukrainien de l’Agriculture sur Twitter. « Les restrictions actuelles doivent être levées », a-t-il plaidé.
« Traitement différencié au sein du marché intérieur »
Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a jugé mardi nécessaire de prolonger « au moins » jusqu’à fin octobre les restrictions sur les céréales en provenance d’Ukraine. Alors que la levée des droits de douane en mai 2022 a fait bondir l’afflux de produits agricoles ukrainiens dans l’Union européenne, cinq pays (Pologne, Hongrie, Slovaquie, Bulgarie, Roumanie) ont unilatéralement interdit leur importation mi-avril dernier.
Gardienne de la politique commerciale de l’UE, la Commission européenne avait conclu fin avril avec ces États un accord prévoyant qu’ils n’empêchent pas le transit de ces produits vers d’autres pays. Les restrictions sont également contestées par 12 États de l’UE, dont la France et l’Allemagne, qui avaient exprimé mi-mai leurs « sérieuses inquiétudes » sur ce « traitement différencié au sein du marché intérieur ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.