L’Ukraine a indiqué jeudi compter « très bientôt tirer parti » de la fatigue russe à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est du pays et où les forces russes, avec le groupe paramilitaire Wagner en première ligne, ont subi d’importantes pertes.
« L’agresseur ne désespère pas de prendre Bakhmout à tout prix, malgré les pertes en hommes et en matériel », a indiqué sur Telegram le commandant des forces terrestres ukrainiennes, Oleksandre Syrsky.
Les troupes russes mobilisées en masse à et autour de Bakhmout « perdent une force considérable et s’épuisent », a-t-il assuré. « Très bientôt, nous tirerons parti de cette opportunité, comme nous l’avons fait autrefois près de Kiev, Kharkiv, Balakliïa et Koupiansk », a-t-il dit, citant de précédentes victoires militaires ukrainiennes. Le général Oleksandre Syrsky a une nouvelle fois loué « le courage surhumain et la bravoure surhumaine » des militaires ukrainiens face à l’invasion russe.
Ces propos interviennent au lendemain de la deuxième visite en trois mois du président Volodymyr Zelensky dans cette zone d’intenses combats, où il s’est affiché « en première ligne » aux côtés des militaires ukrainiens.
Une stratégie ukrainienne de guerre d’attrition
L’armée russe, avec le groupe paramilitaire Wagner, encercle désormais Bakhmout par le nord, l’est et le sud, compliquant l’approvisionnement pour les soldats de Kiev. Mais ceux-ci résistent, au prix de lourdes pertes aussi du côté ukrainien, une stratégie assumée par le commandement militaire de Kiev qui vise une guerre d’attrition, usant les Russes, avant une contre-offensive ukrainienne attendue prochainement. Si l’importance stratégique de la ville-même de Bakhmout est contestée par des experts, Moscou aimerait annoncer une victoire militaire, après plusieurs revers humiliants l’été et à l’automne derniers qui avaient poussé le président russe Vladimir Poutine à mobiliser plusieurs centaines de milliers de réservistes, des civils donc, puis à nommer un nouveau commandant en charge des opérations en Ukraine.
La ville de Bakhmout qui comptait 70.000 habitants avant l’invasion russe lancée en février 2022, est aujourd’hui complètement détruite et quasiment entièrement vidée de sa population civile.
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