L’Ukraine a annoncé vendredi avoir récupéré les corps de 250 de ses soldats et avoir remis à Moscou 38 dépouilles de militaires russes, à l’issue d’un des plus grands échanges de ce genre depuis le début de l’invasion.
Il s’agit de soldats morts dans les secteurs de Bakhmout, d’Avdiïvka, deux villes forteresses de l’est de l’Ukraine prises par l’armée russe après des mois d’intenses combats, ainsi que dans les régions de Lougansk (est), de Kherson et de Zaporijjia (sud), a précisé dans un communiqué le Comité de coordination ukrainien, chargé du dossier.
Certains corps ont été récupérés de la ville de Marioupol, ravagée par un siège russe dans les premiers mois de la guerre en 2022, et de morgues en Russie, a précisé le Comité.
« C’est l’une des plus grosses » opérations de ce type, a souligné auprès de l’AFP le porte-parole du Comité Petro Iatsenko.
Une autre structure gouvernementale ukrainienne a par ailleurs déclaré que les dépouilles de 38 militaires russes avaient été remises dans le cadre de cet échange, qui a donné lieu à une médiation de la Croix-Rouge.
Les restes seront identifiés à l’aide d’analyses de l’ADN, avant d’être remis aux familles pour leur inhumation, selon le Comité de coordination.
Des semaines d’identification commencent
Le Comité a diffusé des photos sur lesquelles on peut voir des morgues mobiles blanches sur une route de campagne et des personnes portant des combinaisons de protection, certaines frappées de l’emblème de la Croix-Rouge.
La procédure d’identification « prend des semaines », parfois des mois, a expliqué M. Iatsenko.
L’endroit où le transfert des corps a été organisé n’a pas été révélé mais, d’habitude, ces procédures se déroulent à la frontière russo-ukrainienne dans la région de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine.
L’invasion russe de l’Ukraine, le pire conflit en Europe depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, a fait des dizaines de milliers de morts et de disparus dans les troupes des deux belligérants, selon des estimations.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé en février qu’au moins 31.000 soldats de son pays avaient été tués en deux ans. La Russie, de son côté, ne rend pas publiques ses pertes militaires.
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