Kiev et Moscou ont annoncé lundi soir avoir signé après de difficiles négociations un contrat sur le transit du gaz russe pour l’Europe via l’Ukraine levant les craintes d’une nouvelle crise en plein hiver.
« L’Ukraine a signé un contrat de transit pour cinq ans », a annoncé sur sa page Facebook le président Volodymyr Zelensky. « L’Europe sait que nous n’allons pas la laisser tomber », a-t-il poursuivi.
Cette information a été confirmée par le patron du géant gazier russe Gazprom, Alexeï Miller, cité par les médias russes. « Tout un complexe de documents a été signé », ce qui permettra de poursuivre « le transit du gaz après le 31 décembre », date d’expiration du contrat existant, a-t-il déclaré.
Protocole d’accord sur le transit signé le 20 décembre
Ces documents finalisent un protocole d’accord sur le transit signé le 20 décembre par les deux parties après des mois de difficiles négociations avec la participation de l’Union européenne.
Malgré cet accord de principe, les pourparlers en vue de sa finalisation se sont avérés aussi très tendus, suscitant des craintes d’un échec de dernière minute au risque de perturber l’approvisionnement de pays européens.
Le nouveau contrat prévoit que Gazprom fera transiter via l’Ukraine au moins 65 milliards de mètres cubes l’année prochaine, puis au moins 40 milliards par an de 2021 à 2024, a précisé M. Zelensky selon lequel cette activité devrait rapporter à Kiev « plus de sept milliards de dollars » au total.
Moscou et Kiev évite une nouvelle guerre du gaz
Ce contrat fait partie d’un accord plus large pour lequel Gazprom a payé vendredi 2,9 milliards de dollars (amende et intérêts) à son homologue ukrainien Naftogaz, devant mettre fin à un long bras de fer judiciaire devant les juridictions internationales.
En échange, Naftogaz a abandonné toutes les autres poursuites judiciaires visant Gazprom en Ukraine et en Occident.
L’accord entre Moscou et Kiev permet d’éviter une nouvelle guerre du gaz entre les deux voisins alors que leurs précédentes disputes concernant cet hydrocarbure avaient affecté les approvisionnements européens en janvier 2006 et le même mois en 2009.
Si l’Europe reste très dépendante du gaz russe (35% de sa consommation), elle l’est beaucoup moins du transit ukrainien, qui a diminué de 40% ces quinze dernières années avec la construction de gazoducs contournant l’Ukraine.
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