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L’Ukraine veut une réunion de l’ONU pour mettre fin au «chantage nucléaire» de la Russie

mars 27, 2023 9:11, Last Updated: mars 27, 2023 9:11
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L’Ukraine a réclamé dimanche une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, pour contrer le « chantage nucléaire » de la Russie, après l’annonce par Vladimir Poutine, que Moscou allait déployer des armes nucléaires au Bélarus.

L’Union européenne a menacé Minsk, de nouvelles sanctions si ce déploiement était réalisé, tandis que les États-Unis ont indiqué n’avoir « aucune indication » que Moscou entendait utiliser des armes nucléaires en Ukraine. Le Bélarus, un allié de Moscou, est frontalier de l’Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie.

« L’Ukraine attend des actions efficaces de la part du Royaume-Uni, de la Chine, des États-Unis et de la France », en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Nous demandons qu’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies soit immédiatement convoquée à cette fin », a-t-il ajouté, appelant aussi le G7 et l’UE à faire pression sur le Bélarus en le menaçant de « conséquences considérables » s’il venait à accepter le déploiement russe.

L’Otan a fustigé une « rhétorique nucléaire dangereuse et irresponsable », affirmant « suivre la situation de près ». Et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, a dénoncé une « escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne », prévenant que l’UE était « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre Minsk.

La Russie prendrait l’exemple des États-Unis

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby, a affirmé que rien à ce stade n’amenait les États-Unis « à changer (leur) positionnement en matière de dissuasion stratégique ». « Il n’y a rien d’inhabituel ici : les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a déclaré Vladimir Poutine lors d’une interview à la télévision russe.

« Nous avons convenu de faire de même », a-t-il ajouté, disant prévoir de « former les équipages » à partir du 3 avril et de « terminer la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire du Bélarus » le 1er juillet. Les États-Unis stockent des armes à composante nucléaire dans des bases en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Turquie. Les armes nucléaires « tactiques » ont une puissance moindre par rapport à celles dites « stratégiques » mais leurs effets restent mortels et imprévisibles.

Vladimir Poutine a assuré que ce déploiement au Bélarus se ferait « sans contrevenir à nos accords internationaux sur la non-prolifération nucléaire ».

Des obus à l’uranium générant des poussières de radiations

Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique. Il a menacé de recourir également à ce type d’obus, utilisé pour percer les blindages, si Kiev venait à en recevoir. Il a qualifié ce type d’obus d’arme parmi « les plus dangereuses » et qui « génère ce que l’on appelle des poussières de radiation ».

Plusieurs responsables russes, dont l’ancien président Dmitri Medvedev, ont toutefois menacé l’Ukraine et les Occidentaux de l’arme nucléaire depuis le début de l’offensive russe lancée le 24 février 2022.

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