L’un des fils d’Oussama Ben Laden vit en Normandie où il se passionne pour la peinture

Par Emmanuelle Bourdy
6 mars 2021 14:58 Mis à jour: 8 mars 2021 10:29

Omar ben Laden, le fils d’Oussama ben Laden, réside actuellement en Normandie. La peinture, sa passion, a été d’un grand soutien au moment du confinement.

Ainsi que le relate le magazine américain Vice, le quatrième fils d’Oussama ben Laden a fui la Syrie avec sa mère à l’âge de 18 ans. Résidant actuellement avec sa femme et ses enfants dans l’Orne, en France, le fils du jihadiste saoudien s’est confié au magazine. Il est revenu sur les blessures vécues dans sa jeunesse et a confié sa passion pour la peinture, véritable thérapie pour se sortir de ce passé traumatisant.

Presque 20 ans après les attentats du 11 septembre qui ont marqué le monde entier, le fils du chef de l’organisation terroriste Al-Qaïda revient sur son passé avec un père dont il n’a jamais été vraiment proche. Après une enfance marquée par la violence de son père qui « battait régulièrement » ses fils, il est emmené dans des camps d’entraînement d’Al-Qaïda à l’âge de 15 ans. Son père les avaient persuadés, lui et ses frères, « de se porter volontaires pour des missions-suicides ». À 16 ans, il se retrouve aux premières lignes dans la guerre civile afghane.

Le jour où un soldat ami lui a dit par radio que « s’il le voyait sur le territoire contesté, il n’hésiterait pas à suivre les ordres et à le descendre », il a vraiment compris l’absurdité et la folie de la guerre. C’est alors qu’il a fui. Il a 18 ans lorsqu’il abandonne la mission d’Al-Qaïda pour la Syrie. Il n’a revu son père qu’en 2001, dans son complexe en Afghanistan. C’est le 11 septembre de cette année-là que deux avions se sont écrasés sur les tours Nord et Sud du World Trade Center de New York, faisant 3 000 morts.

Traumatisé par son passé, Omar Ben Laden tente, par le biais de la peinture – qu’il affectionne depuis sa plus tendre enfance – de panser ses blessures et de se distancier de son passé. Il condamne sans relâche les actes de son père et l’idéologie sanglante qu’il portait. Aujourd’hui, sa seule ambition est de devenir un « ambassadeur de la paix ». Il explique qu’il a la peinture « dans le sang », de même que « certains membres de la famille de [sa] mère sont très artistiques ».

Même s’il porte le nom de son père et lui ressemble beaucoup physiquement, il a hérité de sa mère son goût pour la peinture. Il raconte à Vice que « le seul moment heureux » qu’il a gardé de son enfance remonte à l’âge de 7 ans, alors qu’il dessinait de « beaux tableaux » de chevaux, lesquels sont devenus depuis sa deuxième passion. Son école avait décidé d’accrocher sur le mur de la classe l’un d’eux et Omar se rappelle la joie et la fierté ressentie à ce moment-là.

« Les moments de plaisir que j’ai eus, les moments où j’étais trop jeune pour savoir et trop innocent pour voir le monde autour de moi, me manquent », confie-t-il encore au média américain. « Les vastes étendues de dunes désertiques et les mers ondulantes me manquent. La paix de l’enfance me manque », ajoute-t-il.

Grâce à la peinture, à laquelle il s’est vraiment consacré pendant le confinement, il déclare avoir « enfin atteint un semblant de paix » avec lui-même. « Je me suis assis dans mon atelier et j’ai peint de tout mon cœur », a-t-il glissé. Dans ses peintures dont le style est tout à fait naïf, divers paysages ont été abordés, tels que des scènes du désert du Nil, les montagnes de Tora Bora en Afghanistan ou encore le Far West, un lieu qui le fascine mais où il n’est jamais allé. Au total, il a peint une douzaine de toiles pendant le confinement.

Si Omar ne peut échapper au fait qu’il sera toujours le fils de son père et ne peut revenir sur le passé, il essaye cependant de vivre avec, de retrouver un peu de paix à l’intérieur de lui-même. La peinture est un moyen pour lui d’y parvenir. Elle le transporte dans « le monde des rêves et de l’imagination », elle est un processus de guérison.

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