Le 30 décembre, l’Union européenne et la Chine ont annoncé un accord d’investissement commercial après des engagements pris par le régime communiste pour améliorer l’accès au marché.
L’accord global sur l’investissement, qui a nécessité sept ans de préparation, a été conclu « en principe » lors d’une vidéoconférence à laquelle ont participé le dirigeant chinois Xi Jinping, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron.
Le régime chinois s’est engagé à « un niveau d’accès au marché plus élevé que jamais pour les investisseurs européens » et a promis de « garantir un traitement équitable aux entreprises européennes afin qu’elles puissent être compétitives dans des conditions plus équitables en Chine, notamment en termes de disciplines pour les entreprises d’État, de transparence des subventions et de règles contre le transfert forcé de technologies », selon une déclaration de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE.
Pékin a également accepté de poursuivre la ratification des règles de l’Organisation internationale du travail sur le travail forcé, a déclaré la Commission.
« L’accord d’aujourd’hui est une étape importante dans nos relations avec la Chine et pour notre programme commercial fondé sur des valeurs », a déclaré Mme von der Leyen. « Il offrira aux investisseurs européens un accès sans précédent au marché chinois, ce qui permettra à nos entreprises de se développer et de créer des emplois. »
Ursula Von der Leyen avait déjà reproché au régime chinois de ne pas avoir tenu sa promesse, dans le cadre d’un accord de 2019, d’autoriser un accès plus large aux entreprises européennes ou d’abandonner ses règles exigeant des investisseurs qu’ils partagent leur savoir-faire dans les entreprises communes chinoises.
Les législateurs européens ont souvent condamné le régime chinois pour ses violations des droits de l’homme, notamment le recours au travail forcé et la répression des minorités ethniques et religieuses en Chine.
Le 17 décembre, le Parlement européen a adopté une résolution demandant que l’UE prenne des sanctions contre les fonctionnaires chinois responsables des abus commis à l’encontre des Ouïghours musulmans et interdise les importations chinoises faites au moyen de travail forcé.
« Nous allons collaborer étroitement avec la Chine pour veiller à ce que tous les engagements soient pleinement respectés », a annoncé le commissaire européen au commerce, Valdis Dombrovskis.
Hosuk Lee-Makiyama, directeur du groupe de réflexion sur le commerce ECIPE, a estimé que, tandis qu’il y a peu d’avantages évidents pour Pékin dans le texte, la Chine n’aurait pas signé sans une promesse d’avantage.
« Aucune grande puissance, et notamment la Chine, ne donne quoi que ce soit gratuitement, il y aura donc un compromis. Ce n’est tout simplement pas dans l’accord », a-t-il mentionné.
Par rapport à un accord commercial, qui pourrait inclure des droits de rétorsion, un tel accord d’investissement est également plus difficile à appliquer, a dit M. Lee-Makiyama, en faisant remarquer que l’UE aurait peu de possibilités, par exemple, de saisir des actifs chinois.
L’UE a tenu à présenter l’accord comme une étape vers l’élaboration de règles multilatérales. Il ne couvre toujours pas des questions telles que les flux commerciaux ou les marchés publics pour le fabricant d’équipements de télécommunications Huawei, par exemple.
Lors de la vidéoconférence, les dirigeants ont également discuté de la pandémie du Covid-19, qui a pris naissance à Wuhan, en Chine, avec l’émergence du virus du PCC* (Parti communiste chinois).
Les dirigeants européens ont souligné la nécessité de « renforcer la coopération internationale afin de mieux anticiper et gérer les futures pandémies potentielles ».
La dissimulation par le régime chinois de l’apparition initiale du virus du PCC est largement considérée comme l’une des principales causes de la pandémie.
Les dirigeants européens ont également « réitéré leurs graves préoccupations concernant la situation des droits de l’homme en Chine, y compris l’évolution de la situation à Hong Kong« , a déclaré la Commission.
Dans son discours sur l’état de l’Union en septembre, Mme von der Leyen a déclaré que l’UE devait dénoncer les violations des droits de l’homme commises par le régime chinois et prendre des décisions sur les sanctions de manière plus efficace.
Le 7 décembre, l’UE a décidé de mettre en place un régime de sanctions globales de type Magnitsky, permettant au bloc de cibler les individus et les entités responsables de violations des droits de l’homme.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie Covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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