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L’unité médico-chirurgicale pédiatrique de Brest publie une vidéo pour dénoncer les sous-effectifs

décembre 21, 2019 4:23, Last Updated: décembre 21, 2019 13:13
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Les équipes pédiatriques de l’hôpital à Brest dénoncent en vidéo la fusion des deux services de pédiatrie qui a eu lieu au mois de janvier, entraînant de mauvaises conditions de travail et un manque d’effectifs.

« Il faut être infirmière, secrétaire, brancardière, on n’peut pas savoir tout faire », sont les paroles de détresse chantées par les équipes soignantes de la nouvelle unité médico-chirurgicale pédiatrique à l’hôpital Morvan de Brest dans leur vidéo.

Formées en janvier 2019, la fusion des deux services a entraîné des suppressions de lits et surtout des manques d’effectifs. Infirmières et auxiliaires de puériculture ont donc repris la mélodie de la chanson « Les Oubliés » (de Gauvain Sers) pour tenter de se faire entendre.

« C’était vraiment une demande des collègues du service qui voulaient trouver quelque chose d’original. Elles ont lutté contre la création de ce service dans ces conditions, elles en avaient déjà alerté la direction », explique Gweltaz Desmousseaux, représentant CGT.

« Plus le temps de parler, d’expliquer, d’consoler. On doit aller soigner »

Le manque d’effectifs implique que les soins sont faits de plus en plus à la va-vite, l’accueil en pâtit et les conditions de travail empirent. « Au quotidien, on est passés d’un binôme infirmière-auxiliaire pour 6 ou 8 enfants à 10 ou 12 enfants. On a moins de temps et de moyens, donc on presse les enfants car on n’a pas le temps », explique Emilie, une infirmière.

« On laisse beaucoup plus les parents faire les soins comme les toilettes, par exemple. Comme on est pressés, on dépose une bassine en disant qu’on revient dans cinq minutes, mais souvent les parents l’ont fait entre-temps », déclare Aurélie, une auxiliaire de puériculture.

D’autres encore dénoncent que des chambres destinées aux nourrissons, avec des tables à langer et du matériel spécialisé, accueillent désormais des enfants plus âgés alors qu’elles ne sont pas adaptées. De plus, les arrêts ne sont plus remplacés. « Une collègue absente depuis juin a été remplacée seulement mi-novembre ! On est même rappelés sur nos vacances et nos RTT. »

Les équipes réclament également le retour d’un binôme infirmier-auxiliaire, qui a été perdu avec la fusion, et la révision de l’organisation de travail. « Auparavant, on avait un binôme pour emmener les enfants au bloc. Désormais il n’y a plus que l’auxiliaire qui n’a pas beaucoup de moyens d’intervenir en cas de souci », explique Elodie, une infirmière.

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