Dans le cadre de sa lutte contre les discriminations, l’université d’Orléans propose aux étudiants transgenres de changer de prénom en 48 heures seulement. Légalement, un tel changement au niveau de l’état civil prend plusieurs mois.
Une convention a été signée entre l’université d’Orléans et l’association Gay et Lesbienne du Loiret (GAGL45), afin de combattre de manière plus active les discriminations en lien avec l’identité de genre et l’orientation sexuelle, au sein même de l’établissement. Parmi les actions menées par ce dernier figure le choix d’un nouveau prénom d’usage pour les étudiants transgenres. Ce dispositif, qui concerne tous les documents internes de la faculté, « est désormais opérationnel en 48 heures, garantissant une réactivité optimale », a déclaré au Parisien Didier Chavrier, le vice-président de l’université d’Orléans.
Pour « éviter les différentes démarches administratives »
« L’Université d’Orléans facilite l’utilisation du prénom d’usage pour les personnes transgenres de façon à éviter les différentes démarches administratives conduisant les étudiants ou personnels transgenres à devoir expliquer perpétuellement que leur identité de genre ne correspond pas à ce qui est indiqué sur leur carte nationale d’identité », mentionne sur son site l’administration de la faculté.
L’Université d’Orléans fonde ses actions sur de récentes circulaires ministérielles basées sur le respect de l’identité des personnes transgenres dans la fonction publique, précise le quotidien francilien.
La convention qu’elle a signée avec le GAGL45 « formalise des actions déjà existantes tout en renforçant nos engagements », s’est réjoui Didier Chavrier auprès de nos confrères, sachant que la faculté est en lien avec cette association depuis plusieurs années déjà. Cette étroite collaboration a notamment permis à l’université d’Orléans de mener des campagnes de sensibilisation et de former le personnel administratif sur l’inclusion.
« On n’a pas à surseoir au trajet légal »
Si Mélanie Rocher, présidente du GAGL45, se félicite d’une telle action qui, selon elle, « témoigne d’une réelle volonté de soutenir les étudiants concernés », d’autres en revanche s’en insurgent. C’est le cas de l’enseignante Barbara Lefebvre, qui s’est demandée au micro des Grandes Gueules si cette initiative était « utile pour le bien-être et la réussite des étudiants ».
« Je suis effarée que des universités accèdent à ce genre de demande qui n’ont d’ailleurs rien de légal », s’est-elle agacée. « Si ces gens sont en transition, qu’ils sont dans un chemin de transition avec des médecins, avec un suivi psychologique […] d’accord », a-t-elle poursuivi, martelant que dans un tel cas, ils devaient donc faire ce changement de prénom de manière légale. « On n’a pas à surseoir au trajet légal et à la procédure légale qui est instituée. Sinon, demain, […] des institutions publiques peuvent décider de changer les prénoms », a-t-elle pointé, s’inquiétant de voir, dans le futur, un tel changement s’opérer également dans les collèges ou les lycées.
En France, le changement de prénom d’usage à l’état civil peut prendre entre six mois et un an, selon les différents départements.
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