Mercredi matin, le fabricant japonais de pneus Bridgestone a annoncé la fermeture de son site de Béthune dans le Pas-de-Calais ; 863 emplois seront supprimés. Le gouvernement et le président de la région Hauts-de-France dénoncent « la brutalité » de cette décision.
Le manufacturier japonais de pneumatique pour voitures a décidé de fermer, sa seule usine française, implantée à Béthune depuis 1961. Ce faisant, 863 salariés vont perdre leur travail. Le projet de fermeture ne serait pas effectif avant le deuxième trimestre 2021, annonce Bridgestone.
Depuis plusieurs années, les salariés et les organisations syndicales de Bridgestone Béthune craignent ce moment. Ils s’imaginaient que les nouvelles de mercredi matin ne seraient pas bonnes, mais ils pensaient plutôt à une « réorganisation » qu’à une fermeture aussi brutale.
Production en baisse, effectifs s’amenuisant et manque d’investissement étaient les signes d’alarme. La surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coûts ont mené à cette décision, selon la firme japonaise.
« Des problèmes de marché structurels nous amènent à prendre des mesures structurelles pour préserver la viabilité des opérations de l’entreprise », a annoncé à l’AFP, Laurent Dartoux, président et directeur général de Bridgestone Europe Afrique et Moyen-Orient. La fermeture de cette usine « est un projet que nous ne prenons pas à la légère », a-t-il affirmé.
L’annonce de la fermeture est « une trahison de la confiance que l’État et la région Hauts-de-France ont placée » dans Bridgestone, a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Le gouvernement et le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand « demandent à l’entreprise que soient ouverts et analysés en détail l’ensemble des scénarios alternatifs à la fermeture du site », dans un communiqué commun.
Interviewé ce mercredi matin par La Voix du Nord, un salarié ayant vingt ans d’ancienneté raconte : « On est abasourdis. C’est le coup de massue. On ne pensait pas en arriver là. »
Olivier Gacquerre, maire de Béthune et président de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, a exprimé ses pensées à la même source : « Qu’ils ne laissent pas un site pollué, que les salariés partent dignement et penser à la reconversion du site. »
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