TRADITIONS CHINOISES

Lv Mengzheng, le grand Premier ministre de la dynastie Song

février 8, 2015 22:19, Last Updated: octobre 29, 2017 12:52
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Lv Mengzheng (946-1011 ap. J.-C.) fut nommé Premier ministre de la dynastie Song à trois reprises et par deux Empereurs différents. Il ne craignait pas de dire la vérité à ses supérieurs, de donner d’honnêtes conseils aux Empereurs et traitait ses subordonnés avec courtoisie et tolérance. Il était connu sous le titre de «Grand Premier Ministre».

Dès son enfance, Lv Mengzheng fut influencé par les traditions de sa famille lui dictant de respecter les Dieux et les Bouddhas et de traiter autrui avec grande compassion. Il fut classé premier sur la liste scolaire pour ses performances aux examens impériaux. La première fois qu’il vint à la Cour en tant que nouvel officiel, un officiel qu’il ne connaissait pas le pointa du doigt et fit un commentaire insultant. Lv tourna la tête et se comporta comme s’il n’avait rien entendu. Quand un collègue proche de Lv essaya de savoir qui était cette personne, Lv le retint et dit «c’est mieux pour moi de ne pas connaître son nom, autrement j’aurais du mal à l’oublier». Ses collègues furent tous impressionnés.

Quand Lv devint Premier ministre, il demanda à ses fils: «que disent les gens de mes performances de Premier ministre?». Un de ses fils répondit «ta réputation est bonne, mais tes talents ne sont pas largement reconnus. Les gens disent que tu ne fais rien d’autre que déléguer tes responsabilités et pouvoir à tes collègues compétents. Père, nous ne trouvons pas cela juste». Lv répondit en souriant «Ne te préoccupe pas de mes talents. On m’a donné ce poste, car l’Empereur me fait confiance pour choisir des personnes réellement capables et compétentes pour travailler au sein de l’administration. En tant que Premier ministre, mon devoir est de diriger un gouvernement avec les meilleurs talents disponibles pour notre dynastie, autrement je serais négligent!»

Lv continuait de vivre simplement en étant Premier ministre. Un jour, il exclut un officiel corrompu du bureau. Cependant, durant une réunion de la Cour impériale, on raconta à l’Empereur que ce fonctionnaire n’enfreindrait pas la loi pour de l’argent étant donné qu’il était bien connu pour être riche. Il fut également suggéré à l’Empereur que Lv abusait de son pouvoir pour se venger des officiels qui avaient dans le passé refusés de prêter de l’argent aux moins fortunés. L’Empereur crut ses histoires et réinstaura l’officiel accusé. Lv n’offrit pas plus d’arguments pour sa défense. Après un certain temps, plus de preuves furent découvertes par d’autres officiels concernant la corruption de ce fonctionnaire et cette fois celui-ci fut renvoyé pour de bon. Quand l’Empereur annonça la nouvelle à Lv, il répondit simplement «je le savais».

En tant que Premier ministre, Lv recommanda les meilleures personnes pour servir l’Empereur et ceci malgré les préférences personnelles de l’Empereur. Ce dernier demanda un jour à Lv de lui recommander quelqu’un pour un poste d’ambassadeur à l’étranger, mais n’aima pas le candidat que Lv lui proposa. Le lendemain, quand la même question lui fut posée, Lv proposa le même candidat, cela déplut à l’Empereur et il rejeta la proposition à nouveau. Quand la même question fut posée par l’Empereur, le troisième jour, Lv présenta une longue lettre de recommandation pour le même candidat. En colère, l’Empereur jeta la lettre et s’écria «mais pourquoi es-tu si obstiné?!». Lv ramassa la lettre et répondit calmement «je crois que cette personne est la meilleure pour accomplir la mission. Je n’ose pas mettre la nation en péril simplement pour faire plaisir à votre majesté». L’Empereur changea finalement d’avis et nomma le candidat qui remplit sa mission avec succès.

Lv resta dans les mémoires des gens du commun pour avoir écrit une célèbre «musique incitatrice» qui explique aux gens comment être heureux et respectueux, qui invite à croire que le bien est récompensé par le bien et le mal par le mal, et qui incite à faire des choses charitables. Lv était un bouddhiste pieux qui pratiquait la vénération tous les jours et prêchait le bouddhisme aux membres de sa famille. Il apprit à ses enfants à vivre simplement, à être diligents et à respecter les Dieux et le Ciel. Il croyait que ceux qui comprennent le karma vont naturellement faire de leur mieux pour être bon et vont finalement amener la prospérité pour eux-mêmes et pour leur descendance.

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