Après un an à la tête de la mairie de Lyon, Gérard Collomb a dressé un bilan « extrêmement inquiétant » des écologistes. L’ancien ministre de l’Intérieur a ainsi déploré « des projets détruits » et « ce mouvement woke qui s’empare de notre société ».
Il l’avait vu venir – « J’annonce la catastrophe absolue » – mais il ne pensait pas que le programme des écologistes provoquerait si rapidement la décadence de la ville Lyon. En effet, dans un entretien au Progrès de ce lundi 5 juillet, Gérard Collomb, l’ancien maire de Lyon, a dressé le bilan de sa municipalité, dirigée depuis un an par Grégory Doucet, membre d’Europe écologie Les Verts (EELV). Il a ainsi déploré que la « situation se dégrade dans de nombreux quartiers », et que cela est « extrêmement inquiétant ».
Gérard Collomb, désormais de l’opposition à la Ville et à la Métropole, a assuré faire « le même constat que tous les Lyonnais ». Et pour cause, il a listé : « Des bouchons un peu partout – je ne pense pas que cela soit bon pour la qualité de l’air et la lutte contre le réchauffement climatique -« , « une ville sale » et « des problèmes d’insécurité. »
L’ancien maire a également dénoncé certains « projets détruits » par la nouvelle municipalité écologiste : « Par exemple, l’abandon des Ateliers de la danse au musée Guimet, un projet jugé trop cher. À la place, les écologistes veulent construire une salle qui sera beaucoup moins prestigieuse que le musée Guimet auquel il faudra de toute façon trouver un usage », a-t-il indiqué, selon Valeurs actuelles.
Dans son entretien, Gérard Collomb a également réaffirmé que le programme des écologistes rimait davantage avec une perte d’attractivité et une décroissance. Il a notamment cité l’Agence pour le développement économique de la région lyonnaise (Aderly), une agence faisant venir « une centaine d’entreprises par an sur notre territoire », et qui va être désormais sommée de sélectionner les entreprises « qui conviennent au nouvel exécutif ». En conséquence, « petit à petit, les entreprises ne viendront plus s’implanter dans l’agglomération. Et cela aura des conséquences sur les finances », a-t-il estimé.
« Les gens pensaient voter pour le climat, mais derrière, c’est tout un changement de société qui est à l’œuvre », s’est-il alarmé, en ajoutant que « les Verts portent ce mouvement woke qui s’empare de notre société, la fragmente, l’archipellise », poussant ainsi à un recul de la République et de la nation, a-t-il déclaré.
Désormais, en conséquence, Gérard Collomb a indiqué qu’il comptait « organiser une forme de résistance. Car si chacun met l’accent sur ce qu’il y a de plus clivant dans sa condition, quelle qu’elle soit par ailleurs, le fossé avec les autres ne peut que se creuser. Moi, j’ai toujours cherché à rassembler », a conclu l’ancien ministre de l’Intérieur.
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