Dans la soirée du jeudi 1er décembre, quelque 800 fidèles ont assisté à la cérémonie de re-couronnement de la Vierge de Fourvière, à la basilique de Lyon, cinq ans après le vol de la précédente couronne, qui avait représenté pour eux un « traumatisme ».
Après l’illumination du « Merci Marie » sur la colline de Fourvière, en anticipation de la Fête des lumières qui se tiendra du 8 au 11 décembre, une messe a été célébrée par Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France, et par l’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay.
Une couronne à cinq fleurons de « l’époque médiévale »
Après le vol en 2017 de la couronne, qui n’a jamais été retrouvée, des familles lyonnaises avaient désiré en offrir une nouvelle et l’ont commandée à l’orfèvre français d’origine géorgienne Goudji.
« J’ai voulu faire une couronne du 21e siècle », et non « pas une copie » de celle volée, « ce n’aurait pas été correct », a expliqué à la presse l’artiste âgé de 81 ans, connu pour avoir confectionné des épées d’académiciens, dont celle d’Hélène Carrère d’Encausse, et des centaines d’objets en or, argent et pierres, dont certains ont été offerts par des Présidents français à des chefs d’État étrangers.
Goudji a créé une couronne ouverte, à cinq fleurons comme celles de « l’époque médiévale » et incrustée de 16 pierres dures (jaspe, aventurine, onyx, sodalite…) ayant chacune « sa symbolique ». Il l’a souhaitée « discrète », en argent.
Un « évènement exceptionnel »
« Cet évènement est exceptionnel : une statue ne connaît normalement qu’un seul couronnement, et toutes les statues n’ont pas ce privilège », a expliqué la communication de Notre-Dame de Fourvière. La décision de couronnement revient au pape ou au Chapitre de Saint-Pierre.
La précédente couronne, ornée de 1791 pierres précieuses, avait été dérobée dans la nuit du 12 au 13 mai 2017, au musée d’art religieux de Fourvière, malgré un système de protection sophistiqué.
Cette pièce unique avait été réalisée en 1899 grâce au don de pierres précieuses et perles par des familles lyonnaises. Sa valeur était estimée à « un peu plus d’un million d’euros », selon les enquêteurs.
« C’était un vrai traumatisme. Au-delà de la valeur vénale, c’était surtout la symbolique qui était touchée », a déclaré la déléguée générale de la Fondation Fourvière, Magaly Chatain.
« Il y a une petite citrine qui s’est détachée au moment du vol et qu’on a retrouvée au sol : elle a été enchassée dans la nouvelle couronne, et c’est le lien qui perdure entre celle d’hier et celle d’aujourd’hui », s’est-elle réjouie.
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