Afin de construire « un islam qui puisse être en paix avec la République », Emmanuel Macron a annoncé qu’il est d’abord nécessaire de « libérer l’islam en France des influences étrangères », a assuré le chef de l’État dans un discours aux Mureaux, une banlieue sensible en région parisienne.
Pour renforcer le contrôle des financements des lieux de culte, il a affirmé qu’il entendait « inciter » les associations cultuelles musulmanes, qui sont majoritairement constituées sous le régime de l’association loi 1901 « à basculer » dans le régime de la loi de 1905, moins souple sur le plan des obligations comptables.
Les annonces de #Macron sur le #séparatisme : un bon point, il nomme le «séparatisme islamiste», mais pour lutter contre il compte sur l’école et la structuration de l’islam. Quelle naïveté! La réponse c’est la #remigration de ceux qui refusent la France.https://t.co/Q5YIJrcjLB
— Philippe Herlin (@philippeherlin) October 2, 2020
En outre, pour les mosquées qui souhaitent rester sous le régime de 1901, « nous allons répliquer (…) les contraintes qui existent dans le cadre la loi de 1905 », a-t-il ajouté. « C’est la fin d’un système d’opacité ». « Il ne s’agit pas d’interdire les financements » étrangers, « mais de les encadrer ».
Le chef de l’État a aussi annoncé sa volonté « d’empêcher les putschs » par des « extrémistes » dans une mosquée. Un « dispositif anti-putsch très robuste » figurera dans le futur projet de loi contre les séparatismes. Il « permettra d’éviter que ces protagonistes (…) n’utilisent les faiblesses de nos propres règles pour venir prendre le contrôle des associations cultuelles (…) pour aller prédiquer le pire ».
M. Macron a par ailleurs rappelé une annonce faite en février : mettre fin d’ici à quatre ans au système d’imams détachés, ces quelque 300 imams envoyés par la Turquie, le Maroc et l’Algérie dans les mosquées françaises, ainsi que les psalmodieurs envoyés pendant la période du ramadan.
Pour que la France puisse pallier ce manque, le chef de l’État a affirmé être « convenu avec le Conseil français du culte musulman », principal interlocuteur des pouvoirs publics, « que, d’ici à 6 mois au plus tard » ce dernier finalise un travail de « labellisation des formations d’imams dans notre pays ».
Il s’agira pour le CFCM d’« assumer une responsabilité cultuelle », celle de « la certification des imams ». M. Macron a aussi évoqué la rédaction d’« une charte dont le non-respect entraînera révocation des imams ».
Il a aussi assuré avoir « conduit un très gros travail avec l’Arabie Saoudite pour réglementer » le pèlerinage du hadj.
10 millions d’euros pour la Fondation pour l’Islam de France
Autre annonce : une enveloppe de 10 M d’euros « pour les initiatives qui seront prises par la Fondation pour l’Islam de France en matière de culture, d’histoire et de sciences ».
Enfin il a annoncé la création d’un Institut scientifique d’islamologie et la création de « postes supplémentaires dans l’enseignement supérieur pour là aussi continuer le travail (…) en matière de recherche sur la civilisation musulmane, mais aussi sur le Maghreb, le bassin méditerranéen, l’Afrique ».
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