Pour la seconde fois depuis le début du quinquennat, l’édition européenne de Time consacre sa couverture à Emmanuel Macron.
Dans un entretien à l’hebdomadaire Time, Emmanuel Macron reconnaît que, « d’une certaine façon », la crise des « gilets jaunes » a été « très bonne » pour lui parce qu’elle l’a obligé à changer d’attitude face aux Français.
Alors qu’il arrive à la moitié de son mandat de cinq ans, le président estime être « dans la Vallée de la Mort » entre la mise en œuvre des réformes et l’apparition de leurs résultats. « La fin de la Vallée de la Mort est le jour où vous avez des résultats », selon lui.
« Dans notre pays, nous aimons être dirigés mais nous voulons tuer les dirigeants », ajoute-t-il, en référence à l’exécution du roi Louis XVI après la Révolution.
« Mon défi est d’écouter les gens bien mieux que je ne l’ai fait au début »
Au cours de ce long entretien filmé réalisé il y a dix jours à l’Élysée, le chef de l’État déclare : « Mon défi est d’écouter les gens bien mieux que je ne l’ai fait au début » du quinquennat.
Interrogé sur la crise sociale qui a ébranlé sa présidence, il souligne : « D’une certaine façon, les gilets jaunes ont été très bons pour moi (…) parce que cela m’a rappelé comment je devais être ».
« J’ai probablement donné l’impression que je voulais réformer contre le peuple. Et parfois mon impatience a été ressentie comme une impatience vis-à-vis des Français. Ce n’est pas le cas », ajoute Emmanuel Macron, qui a placé « l’Acte II » de son quinquennat sous les mots d’ordre d’« écoute » et de « proximité ».
« Maintenant, je pense que je dois prendre plus de temps à expliquer où nous sommes et ce que nous voulons faire exactement », précise-t-il. Il devrait notamment lancer d’ici la fin du mois la concertation sur la réforme des retraites lors d’un déplacement en province.
L’édition européenne de Time consacre sa couverture à Emmanuel Macron pour la seconde fois depuis le début du quinquennat, après une première « une » le présentant en novembre 2017 comme « le prochain leader de l’Europe »… « si seulement il peut diriger la France ».
À la fin de cet entretien, il indique qu’il « écrira » lorsqu’il sera parti de l’Élysée. « C’est pourquoi je suis très tranquille à propos de l’avenir. Le jour où les gens décideront que je ne suis plus au pouvoir, je sais ce que je ferai ».
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