Emmanuel Macron sera rejoint dimanche par Nicolas Sarkozy sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie, pour commémorer le 75e anniversaire des combats au cours desquels une centaine de maquisards furent tués en 1944 par des soldats allemands et des miliciens français.
Le chef de l’État et l’ancien président, qui s’est rendu sur place à de nombreuses reprises durant son quinquennat, participeront à la cérémonie d’hommage qui se tiendra dans la matinée à la nécropole nationale de Morette. Après une allocution à la nécropole, Emmanuel Macron, qui sera accompagné des ministres Jean-Michel Blanquer et Geneviève Darrieussecq, se rendra sur le plateau où a été érigé en 1973 un monument national à la Résistance, avant de déjeuner avec des élus.
Mais l’idyle n’est pas au beau fixe. Dans une interview donnée au Figaro, l’ancien chef de l’État pense que cela « va mal se finir pour Macron ». Parmi les critiques formulées par l’ancien président, le temps de réaction et le manque d’autorité de l’État. «L’État doit répondre. Je suis sûr qu’il le fera. Mais il faut le faire maintenant et avec une fermeté extrême», a-t-il estimé. Nicolas Sarkozy a demandé aussi à Emmanuel Macron plus d’autorité au regard de la multiplication des actes antisémites.
Autre point de désaccord politique, Emmanuel Macron a érigé le Hongrois Viktor Orban comme sa bête noire pour les Européennes, alors que Nicolas Sarkozy lui rend hommage à l’occasion d’un colloque international, samedi dernier. «Mon amitié avec Viktor Orban m’a fait sortir de mon silence», a-t-il dit. «L’Europe ne doit pas être sectaire. Personne n’a de leçon à vous donner».
(ndlr. Pour le raccourci très orienté de Quotidien sur le discours d’Eric Zemour, vous pouvez le retrouver en entier ICI.)
Nicolas Sarkozy en marche pour la droite ?
«Ça peut être dangereux cette proximité avec Emmanuel Macron. Il vous utilise», l’avait mis en garde un élu LR, inquiet que l’Élysée s’en serve pour diviser la droite.
«Ça démontre aussi notre capacité à adresser un message à cet électorat, s’il faut rassembler…», avait rétorqué Nicolas Sarkozy, y voyant un intérêt en cas de défaite d’Emmanuel Macron. L’ex-président en est de plus en plus convaincu: «Ça finira mal.»«À un moment ça va se retourner, et la droite devra être prête.»
Ce lundi 25 mars, la cour d’appel de Paris avait rejeté le recours de l’ancien président de la République contre la décision des juges de le renvoyer en correctionnelle à la Cour de cassation dans l’affaire de « corruption » et de « trafic d’influence ». Au cœur de l’affaire : des écoutes de conversations entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog interceptées à l’occasion de l’enquête sur le présumé financement libyen de la campagne de 2007 où l’ex-président est notamment mis en examen pour « corruption passive ».
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