Le président français Emmanuel Macron a officiellement lancé vendredi à Cherbourg (Nord-Ouest) le Suffren, premier d’une série de six nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque plus discrets et polyvalents.
Devant le mastodonte d’acier noir de 99 mètres de long dont l’étrave est recouverte d’une cocarde bleu-blanc-rouge et les parties confidentielles masquées à la vue des 700 invités, le président, encadré de deux salariés du constructeur Naval Group et de deux membres de l’équipage du navire, a simplement abaissé une manette.
S’est alors déclenchée une micro-animation vidéo simulant la présence du sous-marin dans son milieu naturel, l’océan.
La ministre australienne de la Défense Linda Reynolds, dont le pays a acquis 12 sous-marins de cette classe nommée Barracuda dans une version non-nucléaire à propulsion diesel-électrique, a assisté à la cérémonie ainsi que de nombreuses délégations étrangères, dont l’ancien Premier ministre et ex-maire de Cherbourg Bernard Cazeneuve.
Le chef de l’État, qui a rencontré les membres de l’équipage et les équipes industrielles, doit prononcer une courte allocution. Il a auparavant visité les entrailles du sous-marin et notamment son « cœur numérique », le centre d’opérations d’où est commandé le bâtiment.
Dans ce compartiment, un joystick pour diriger le sous-marin, de nombreux écrans marquant la digitalisation du bâtiment, notamment pour retransmettre les images d’une caméra fixée en haut d’un mât qui remplace le périscope.
« Ça change », a lâché le président
Il avait déjà passé plusieurs heures à bord d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins (SNLE) après son entrée en fonction. Il a également visité les quartiers de l’équipage. Celui-ci comprend 63 personnes et deux oreilles d’or, ces spécialistes capables d’identifier grâce au sonar les bruits extérieurs. L’équipage pourra comprendre des femmes, le sous-marin étant moins exigu que la génération qu’il remplace de la classe Rubis.
Le Suffren pourra naviguer en toute autonomie pendant 70 jours (contre 45 pour les Rubis) à 350 mètres de profondeur. Outre les missiles anti-navires et de nouvelles torpilles, il emportera des missiles de croisière (MdCN) de 1.000 km de portée et pourra déployer des forces spéciales dotées d’un propulseur sous-marin.
E.T avec AFP
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