« Je vois la société se racialiser progressivement », s’est alarmé Emmanuel Macron dans une interview au magazine Elle, en estimant que « la logique intersectionnelle fracture tout » car elle « renvoie chacun à son identité ».
« Je suis du côté universaliste. Je ne me reconnais pas dans un combat qui renvoie chacun à son identité ou son particularisme », ajoute le chef de l’Etat, en évoquant cette approche qui dénonce le cumul des discriminations lorsque l’on fait partie de plusieurs minorités.
Pour lui, « les difficultés sociales ne sont pas uniquement structurées par le genre et par la couleur de peau, mais aussi par l’inégalité sociale ».
« Je pourrais vous présenter des jeunes hommes blancs qui s’appellent Kévin, habitent Amiens ou Saint-Quentin, et qui ont aussi d’immenses difficultés, pour des raisons différentes, à trouver un job« , répond-il au témoignage de la réalisatrice Amandine Gay sur les difficultés d’être femme et noire.
Les autres sujets abordés pendant l’interview
Le chef de l’Etat s’est également dit hostile à un allongement de la durée légale pour avorter, actuellement fixé à 14 semaines de grossesse. « Chaque année, 4 000 à 5 000 femmes vont à l’étranger pour pouvoir le faire, mais c’est avant tout le signe d’un échec de notre prise en charge », a répondu Emmanuel Macron, jugeant qu’un avortement à 16 semaines serait « traumatisant ».
Le magazine féminin a également demandé au président sa position sur le port du crop top à l’école, critiqué par le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer : « À l’école, je suis plutôt “tenue décente exigée”, aussi bien pour les filles que pour les garçons. Tout ce qui vous renvoie à une identité, une volonté de choquer ou d’exister n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes ».
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