Le président français Emmanuel Macron a « tapé du poing sur la table » dimanche lors du sommet européen à Bruxelles, consacré au plan de relance de l’économie, pour dénoncer la mauvaise volonté de certains de ses homologues.
Dans sa ligne de mire: les Etats dits « frugaux » (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche), ainsi que la Finlande, très réservés sur ce plan.
« Il a été dur sur leurs incohérences », a affirmé un membre de la délégation française. Les sorties du président français ont été rapportées par les autres délégations aux médias, qui se sont délectés de l’épisode. « Tout cela a été raconté de manière un peu caricaturée », a déploré le conseiller.
Plan de relance européen: Emmanuel Macron évoque des avancées, « il faut maintenant entrer dans le détail » pic.twitter.com/xhf9gFiGDh
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Emmanuel Macron a critiqué l’opposition à sa demande d’allouer une partie importante des sommes du plan de relance, levées par un emprunt commun de l’UE, sous forme de subventions aux États membres.
Il a aussi fustigé le comportement du chancelier autrichien Sebastian Kurz, lorsque ce dernier s’est levé et a quitté la table pour prendre un appel téléphonique. Selon une source européenne, l’Autrichien s’est senti « offensé » par la remarque.
Emmanuel Macron a aussi comparé le positionnement du Néerlandais Mark Rutte, chef de file des opposants, a celui de l’ex-Premier ministre britannique David Cameron lors des négociations. Selon les confidences des autres délégations, le président français se serait emporté à plusieurs reprises pendant ses critiques.
L’Europe est à un moment de vérité. pic.twitter.com/0rjudDttvI
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« Il a tapé du poing sur la table », a affirmé une source diplomatique.
Selon une source européenne, il a affirmé que c’était la France et l’Allemagne qui allaient « payer ce plan » et « qu’ils se battent pour l’intérêt de l’Europe quand les frugaux sont égoïstes et ne font aucune concession ». « Il a ajouté qu’il était prêt à s’en aller plutôt que d’avoir un mauvais accord », a précisé cette même source.
Les discussions sont dans l’impasse depuis trois jours sur la répartition des fonds. Le plan de relance prévoyait initialement 500 milliards de subventions –dont 325 milliards directement alloués aux gouvernements pour financer leurs plans nationaux– et une possibilité de prêts pour 250 milliards.
Mais les frugaux et la Finlande veulent limiter les aides à 350 milliards. Ce montant est jugé inacceptable pour Paris et Berlin, prêts à descendre jusqu’à 400 milliards, ce qui reste trop élevé pour les Etats réfractaires, a-t-on appris auprès des délégations.
Le dîner a été suspendu et des réunions sont menées pour tenter de sortir de l’impasse. Les frugaux se sont retrouvés pour coordonner leur position, a annoncé le chancelier autrichien sur son compte Twitter avec une photo de la réunion.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a reçu plusieurs des protagonistes pour tenter de trouver un compromis. Le sommet est entré lundi dans sa quatrième journée.
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