Un nageur et surfeur californien de longue date a capturé la beauté et la puissance de l’océan au cours de sa longue carrière, son respect pour l’eau rayonne dans son art.
Le photographe d’art Aaron Chang, âgé de 66 ans, vit à Carlsbad en Californie. Il a commencé la natation de compétition à l’âge de 7 ans et le surf à 9 ans. Il considère l’océan comme « une composante majeure » de tout ce qu’il fait encore aujourd’hui.
« Je compare souvent les vagues à des flocons de neige : il n’y a pas deux vagues identiques », a dit M. Chang à Epoch Times. « Il y a tellement de choses qui influencent l’apparence d’une vague : la marée, la taille de la houle, l’intervalle, la configuration du fond, la direction du vent, la direction du soleil, la lumière du soleil. (…) c’est une sorte de danse fascinante que vous faites en tant que photographe avec les vagues, pour essayer de vous placer au bon endroit au bon moment. »
Adolescent, Aaron Chang a découvert la culture underground du surf à travers les films 16 mm tournés sur la côte californienne. Après avoir regardé le « grand-père de tous les films de surf », le film The Endless Summer, Aaron Chang s’est fixé pour objectif de voyager à travers le monde et de filmer le surf.
À l’âge de 17 ans, il a réalisé son propre film de surf de 90 minutes en 8 mm, tourné dans les environs de San Diego, Vero Beach et La Jolla. Il a remporté quelques prix dans son cours de photographie au lycée, ce qui l’a aidé à poser les bases de son métier. La même année, M. Chang a quitté son domicile pour Waikiki, à Hawaï, où il a travaillé en prenant des photos de touristes dans des Luaus.
Par la suite, Aaron Chang a commencé à photographier des surfeurs et à vendre ses tirages.
« J’avais un ensemble de compétences très particulier », explique-t-il. « J’étais un champion de natation, un photographe de surf et, à la manière très simpliste d’un adolescent, un ingénieur (…) Je fabriquais des boîtiers en plexiglas pour mon appareil photo et je nageais dans l’océan avec eux. Je produisais des images que l’on ne voyait que très rarement dans le monde du surf, où l’on se trouve en fait à l’intérieur de la vague, avec le surf. »
Il pense que c’est cet ensemble de compétences qui l’a propulsé sur la carte de la photographie. Il pouvait également faire la même chose avec un film.
Plus tard, M. Chang a été engagé par des équipes d’actualités locales et de films de surf. Il a même travaillé pour l’émission Wide World of Sports d’ABC. Mais le plus souvent, dans sa jeunesse, l’attrait du surf l’a emporté sur celui de l’avancement de sa carrière de photographe.
Ce n’est que lorsqu’il a réalisé un autre film de surf en 8 mm à Hawaï et qu’il a fait le tour de la Californie avec ce film qu’il s’est fait un nom. En 1979, M. Chang est devenu le photographe principal de Surfing Magazine et a passé les 25 années suivantes à voyager et à prendre des photos sur commande.
« L’une de mes premières excursions a été l’Indonésie (…) après ce succès, j’étais constamment sur la route. Au début des années 1980, j’allais dans des pays comme l’Australie, où je passais trois mois à voyager et à surfer. Ensuite, j’ai commencé à étendre mon champ d’action à des pays comme le Portugal, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Japon, la Nouvelle-Zélande. Partout dans le monde, en fait. »
Rapidement, M. Chang s’est retrouvé à apprendre diverses techniques de photographie au fur et à mesure que son travail se développait au cours de ses voyages. Il a été engagé par de grandes marques pour réaliser des campagnes de marketing.
Puis, il y a près de 14 ans, M. Chang a ouvert une galerie à Solana Beach, en Californie, pour présenter ses photographies épiques, un hommage photographique à la complexité des vagues de l’océan.
« En gérant cette galerie, j’ai commencé à découvrir que je pouvais vraiment explorer l’interprétation artistique des vagues et de l’eau dans la photographie d’art », a-t-il dit. « J’ai commencé à m’éloigner de l’action et à rechercher la beauté de la situation dans l’eau ou la beauté créée par la vague elle-même. Je me suis retrouvé sur la plage, parfois avant le lever du soleil, à attendre cette fenêtre de trois minutes où le soleil levant se reflète devant une vague déferlante. »
M. Chang, qui partage son travail sur Instagram, attribue l’une de ses photos préférées au jour fatidique de 1985 où il a choisi de faire progresser son statut de surfeur à Hawaï.
« L’important est de passer du statut de novice à celui d’homme d’eau, c’est-à-dire quelqu’un qui prouve ses capacités dans des conditions défavorables dans l’océan à Hawaï », a-t-il dit. « J’attendais le jour où personne n’irait dans l’océan parce qu’il était trop déchaîné. Ce serait mon jour. J’ai trouvé ce jour-là (…) tous les meilleurs surfeurs et maîtres nageurs se tenaient sur la plage, regardant le ressac, parce qu’il était littéralement hors de contrôle. J’ai mis mes palmes, mon appareil photo dans un boîtier et j’ai sauté dans l’océan, sans savoir si j’arriverais à revenir sur la plage. »
Cependant, à la surprise de M. Chang, il a non seulement réussi à traverser les vagues qui mesuraient environ 3 mètres, mais il a également pu nager pour se mettre en position et obtenir une photo d’une vague vide. Il a expliqué : « On aurait pu diriger un bateau à l’intérieur de cette vague. [On] aurait pu faire passer un bus scolaire dans le baril de cette vague sans se mouiller, tellement elle était gigantesque et puissante. »
Il pense que cette vague l’a fait connaître « dans le domaine du surf en tant que véritable homme d’eau ».
Cette photo spéciale est même devenue l’une des premières couvertures de Surfing Magazine à ne pas montrer de surfeur.
L’une des photos préférées d’Aaron Chang a été prise dans sa ville natale de Carlsbad en février 2022. Le choc des vagues avant le coucher du soleil, avec un pélican en vol, a donné à la photo un sens de d’ampleur et de grandeur. M. Chang a baptisé la photo « Flight » (vol) et c’est l’une de ses images les plus populaires.
Aaron Chang pense qu’il y a quelque chose dans l’eau qui l’attire.
« Notre corps est composé à 60% d’eau, donc que vous soyez dans l’océan ou non, il y a quelque chose dans l’eau qui vous attire. Il y a quelque chose de très spirituel, de rajeunissant et d’excitant dans le fait d’être près de l’eau. (…) Ma mission est d’inculquer aux gens un sentiment de gratitude pour le simple don de la vie, et de leur faire comprendre à quel point il est extraordinaire d’être en vie. »
Cependant, le succès d’Aaron Chang a un prix : la menace constante du danger.
Il a souligné : « Imaginez que vous soyez frappé par une vague de 10 mètres de haut. Il y a des millions de kilos de pression par cm carré et la longueur de la vague est de cette taille. Se faire écraser au fond de l’océan, c’est terrifiant, on est ballotté. C’est déstabilisant. »
Certaines de ces grosses vagues ont même tué deux de ses amis les plus proches en les noyant.
« C’est un danger réel et présent, en permanence », a dit M. Chang, qui est conscient du risque de ce qu’il fait.
M. Chang, qui a lui-même été frappé par une vague de 18 mètres, a appris à atténuer sa peur et à rester calme pour pouvoir retenir sa respiration sous l’eau pendant deux minutes. « Il faut être en excellente condition physique, mais je pense que la chose la plus importante à faire est de surmonter les défis mentaux liés à ces situations difficiles », a-t-il déclaré.
Outre le fait d’avoir pu prendre des photos époustouflantes des vagues, M. Chang se sent « si heureux » d’avoir eu l’occasion de photographier des éléphants au Botswana, de nager avec des baleines à bosse au Tongo et de visiter la place Rouge à Moscou pour son portfolio.
« J’ai en mémoire toute une vie de séances photos incroyables », a-t-il dit.
En ce qui concerne les projets à venir, M. Chang a indiqué qu’il se préparait à se rendre aux Fidji dans quelques semaines.
« Mon fils, âgé de 22 ans, aspire à devenir photographe aquatique. C’est l’un des endroits les plus magiques au monde pour le surf, car l’eau y est très claire, belle et remplie de vie marine, et les vagues sont tout simplement spectaculaires ! »
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