Interrogée ce dimanche 26 novembre sur BFMTV, la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, a déclaré qu’il fallait des « réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance », face à la montée en puissance de la violence.
Depuis le décès de Thomas – mortellement poignardé lors d’un bal à Crépol dans la nuit du 18 au 19 novembre – la ville de Romans-sur-Isère est tristement mise en lumière, les agresseurs présumés ayant sévi lors de cette nuit sanglante étant issus du quartier de la Monnaie. La maire LR, Marie-Hélène Thoraval, présente aux côtés du préfet ce dimanche, s’est exprimée au sujet de la montée de cet « ensauvagement », demandant une réponse à la hauteur des faits.
« On arrive à un niveau de délinquance qui appelle d’autres formes de réponse »
« J’en appelle à l’État, pour qu’on se mette autour de la table parce qu’aujourd’hui, les jours d’avant ne seront pas comme les jours d’après. Et l’après-Thomas, il doit susciter une prise de conscience, si elle n’était pas suffisamment effective, de se mettre autour de la table et de travailler autrement. On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de moyen de mis, il y a eu des moyens de mis », a déclaré l’édile ce dimanche sur BFMTV, précisant qu’un peu plus de 150 millions d’euros ont été injectés depuis 2014 dans ce quartier.
Mais malgré cela, force est de constater que dans ce quartier – et cela est valable pour un « nombre extrêmement important de villes au niveau national », a précisé l’élue – on fait face à un niveau de délinquance qui demande « d’autres formes de réponse ».
Les centaines de millions de la politique de la ville ne servent à rien quand des sauvages nous pourrissent la vie. Et c’est la maire de Roman-sur-Isère qui le dit ! #Crépol pic.twitter.com/tpKWbNFE2O
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) November 26, 2023
« Le ministre de l’Intérieur a parlé d’ensauvagement », a-t-elle ajouté, donc « il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance ». Selon elle, les racines de cette délinquance se retrouvent « dans la radicalisation », « dans le trafic de drogue », et également « dans une forme de montée en puissance de la délinquance, mais aussi de la violence ». Elle estime que les méthodes appliquées sont « peut-être recevables sur des gens qui ont un minimum d’éducation » et peuvent donc « éventuellement marcher » dans de tels cas, mais avec des individus qui n’ont absolument pas d’éducation et sont, « si on reprend les termes du ministre de l’Intérieur ‘sauvages’, eh bien il faut d’autres méthodes », a-t-elle martelé.
Un « ras-le-bol »
Elle considère en outre qu’il faut aussi « remettre les parents au centre du dispositif » et ni l’État ni n’importe quelle collectivité « ne peut se substituer à l’éducation parentale », a-t-elle ajouté, pointant le fait qu’il y a « une responsabilité parentale ».
L’édile ne souhaite pas que soit stigmatisée toute une population, et qui plus est dans sa ville, parce que le « ras-le-bol » est national « par rapport à cette évolution de la délinquance ». « Ce quartier a tout pour bien vivre », a-t-elle lancé, pointant « une cinquantaine d’individus qui sèment cette forme de terreur ».
Revenant sur la manifestation qui s’est déroulée le samedi soir dans sa ville, elle a de nouveau dénoncé toutes les « manifestations de violence », « que ce soit d’un côté ou que ce soit de l’autre », elle en a conclu que lorsqu’on arrive dans cette situation-là, « ça traduit bien un ras-le-bol qui dépasse largement les frontières d’un territoire. C’est un ras-le-bol aussi, c’est peut-être et très certainement l’expression des silencieux ».
Samedi 25 novembre au soir, une petite centaine de militants qualifiés d’ultra-droite se sont effectivement rendus à proximité du quartier de la Monnaie derrière des banderoles mentionnant « Justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli », ou encore « Islam hors d’Europe ». Le Figaro a recueilli plusieurs témoignages de ces militants, qui eux se définissent comme des jeunes « patriotes », ne faisant pas « partie d’un groupe » et n’appartenant pas à « un parti politique en particulier ». Venant de toute la France, ils « se sont réunis pour répondre aux attaques incessantes de la racaille sur la jeunesse blanche et défendre Thomas », précisent nos confrères.
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