Jusqu’au 20 décembre, la Maison de l’Amérique latine présente L’Atelier tropical, Jean-Baptiste Debret, peintres, écrivains et savants français au Brésil (1816-1850) célébrant le bicentenaire de la « Mission française » au Brésil.
L’exposition nous fait découvrir un ensemble exceptionnel de 74 aquarelles originales de Jean-Baptiste Debret provenant des collections du musée Castro Maya de Rio de Janeiro.
Rares sont ceux qui connaissent le nom de Jean-Baptiste Debret. Né en 1768, peintre de la cour napoléonienne, cousin et élève de Jean-Jacques David, bien plus qu’en France, il a sa place d’honneur au Brésil.
Le départ au Brésil
Après la chute de l’empire napoléonien, les artistes néoclassiques se retrouvent sans apport financier ou idéologique. À cette époque, Jean-Baptiste Debret est éprouvé une deuxième fois. Il perd son fils aîné. Il décide d’accepter la proposition du roi du Portugal, Jean VI, exilé au Brésil. Il rejoint la mission d’une quarantaine d’artistes, d’écrivains et de savants qui a pour fonction principale d’établir une Académie des beaux-arts à Rio de Janeiro.
La mission accoste le 26 mars 1816. Mais les conflits avec les peintres locaux et les artistes portugais ainsi que le défaut de commandes finissent par désespérer une grande partie des artistes qui rentrent en France.
Debret restera au Brésil 15 ans et sera témoin de la vie des changements politiques du pays ainsi que de la naissance de la nation brésilienne qui obtient l’indépendance en 1822. Il devient premier peintre de l’empereur après le couronnement de Pierre Ier.
La vie quotidienne
Très attaché au Brésil ainsi qu’à ses habitants blancs, indiens et esclaves noirs, Debret produit plusieurs centaines de dessins et d’aquarelles sur la vie quotidienne au Brésil. Dès son retour en France, il publie son ouvrage Voyage pittoresque et historique au Brésil composé de 153 planches accompagnées des textes. Son souhait est de préserver les particularités de ce pays, les coutumes, les fêtes, ainsi que les aspects de la vie religieuse et politique.
L’importance de l’œuvre ne vient pas seulement de son côté artistique, mais bien de tous les intérêts qui se combinent dans cette représentation du quotidien. Oublié pendant un siècle, puis traduit en portugais en 1940, cet ouvrage est devenu pour le Brésil une source iconographique, historique et littéraire fondatrice, contemporaine de la naissance de la nation brésilienne.
Infos pratiques
L’Atelier tropical
Jean-Baptiste Debret – Aquarelle sur papier. Coll. Musées Castro Maya, Rio de Janeiro
Peintres, écrivains et savants français au Brésil (1816-1850).
Commissaire : Jacques Leenhardt, directeur d’études à l’EHESS.
Exposition jusqu’au 20 décembre
Maison de l’Amérique latine, 217, Bd Saint-Germain 75007 Paris
tel : 01 49 54 75 00
Lundi au vendredi : 10h à 20h -Samedi : 14h à18h –
Fermeture dimanche et jours fériés.
www.mal217.org/fr/expositions/latelier-tropical
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