Dans les heures qui ont suivi le tweet envoyé par le président américain à 1 heure du matin vendredi passé, dans lequel il indiquait que son épouse Melania et lui avaient été déclarés positifs au Covid-19, CNN a publié un article rapportant froidement que l’âge de Trump (74 ans) et d’autres facteurs aggravants mettaient sa vie en grave danger.
Toutefois, Donald Trump est connu pour sa résilience et son énergie légendaires. Cet homme semble ne jamais s’arrêter et, à ma connaissance, n’a pas de problèmes de santé graves. Plus tard vendredi matin, le président s’est présenté à l’hôpital militaire Walter Reed où il a reçu et a poursuivi diverses thérapies, dont le médicament expérimental Remdesivir. Bien que nous sachions maintenant que Trump a reçu un supplément d’oxygène pendant une brève période précédant son hospitalisation, avant de quitter la Maison-Blanche il a diffusé une courte vidéo le montrant en costume-cravate, ne semblant pas être dans un mauvais état et parlant normalement sans difficulté respiratoire.
Les dernières données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC) estiment à 94,6 % le taux de survie parmi les personnes affectées par le virus et ayant plus de 70 ans. Le président reçoit bien sûr les meilleurs soins médicaux et son médecin principal, Sean Conley, a déclaré vendredi qu’il « se porte très bien » et n’a aucune difficulté à respirer.
Samedi matin, Trump a diffusé une vidéo de l’hôpital, le montrant travaillant à une table de conférence et semblant ne pas être en mauvaise forme. Il a dit qu’il se sentait mieux et ses médecins ont rapporté que, bien qu’il ne soit pas sorti d’affaire, il réagissait bien aux thérapies et était sur la voie de la guérison. Lors d’une conférence de presse le dimanche matin, une équipe de médecins a confirmé que Trump réagissait bien aux traitements et qu’il pourrait quitter l’hôpital dès lundi.
Lundi, le président américain est retourné à la Maison-Blanche en annonçant qu’il pense revenir bientôt dans la campagne présidentielle.
En tenant compte des dernières statistiques des CDC, de l’absence d’autres problèmes de santé graves, de l’état de santé général de Trump, de sa forte constitution physique, du niveau de soins qu’il reçoit et de sa réaction favorable aux thérapies jusqu’à présent, il semble bien probable que le président se remette de sa maladie.
En supposant que Donald Trump se rétablisse, il aura des anticorps du virus, ce qui rendra son contraste avec le frêle Joe Biden, âgé de 77 ans, encore plus frappant.
Trump sera alors considéré comme invincible, ayant battu 16 candidats républicains lors de la course à la présidence américaine de 2016, dont Jeb Bush, le plus jeune membre de la dynastie Bush, ainsi que la candidate démocrate Hillary Clinton, portée favorite aux élections de 2016 ; l’ancien directeur du FBI James Comey ; l’ancien directeur de la CIA John Brennan, et « l’État profond » de l’élite politique américaine ; le procureur spécial Robert Mueller et son équipe qui menaient pendant 3 ans une enquête sur l’affaire de Russiagate ; la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et le président de la commission du renseignement de la Chambre Adam Schiff avec leur tentative ratée de destitution de Trump et, une fois qu’il sera rétabli, également le Covid-19, une maladie bien redoutée.
Avec son retour à la Maison-Blanche, sa base électorale sera dynamisée comme jamais auparavant.
Alors que la gauche prétendra sans aucun doute qu’il a été imprudent dans sa distanciation sociale et le port de masque, cette affirmation sonnera creux en comparaison avec sa victoire sur le Covid-19.
Le président se démarquera certainement de Joe Biden, qui est resté longuement « en sécurité » dans son sous-sol, en montrant que oui, Donald Trump, a attrapé le Covid-19 comme plusieurs autres dirigeants, parce qu’il est un vrai leader, et que les vrais leaders doivent diriger, ce qu’ils ne peuvent pas faire depuis un sous-sol ou un bunker.
La réaction de la gauche va aliéner les démocrates modérés et les indépendants
À la suite du tweet de Trump de vendredi matin, annonçant que la Première Dame et lui avaient été déclarés positifs au coronavirus, la gauche s’est affolée. Certains d’entre eux ont tweeté : « J’espère que Trump va mourir. » D’autres : « J’espère que Trump va mourir le plus vite possible. » Une personne a tweeté : « Je suppose que cela signifie que je dois espérer encore plus fort que Trump meurt lentement et douloureusement. »
Alors même que les partisans de Trump organisaient une veillée de prière devant son hôpital, des radicaux de gauche dansaient dans la rue en chantant un appel à sa mort. L’un d’eux figure sur une vidéo criant : « Wah, wah, votre chef va mourir ! J’espère qu’il va mourir ! »
L’une des faiblesses de Trump est le fait que, en tant que flamboyant milliardaire de New York avec une femme ex-mannequin, il n’est pas très « diplomate » et aimable. Il peut être bien direct et même rude.
La gauche, cependant, ne peut pas se contrôler face à l’annonce de sa maladie, et leurs réactions inhumaines feront de Trump une personne méritant de la sympathie pour la première fois de sa présidence.
Les grands médias américains n’ont pas fait mieux. CNN a presque immédiatement diffusé un article qualifiant de manière impitoyable Trump de « cliniquement obèse » (et pas seulement « en surpoids ») et affirmant que son âge, son obésité et d’autres conditions médicales augmentaient la probabilité qu’il succombe au virus chinois.
Quelques heures après le tweet de Trump de vendredi matin, le Washington Post a tweeté « imaginez ce que ce sera de ne plus jamais penser à Trump », en se référant à un article d’opinion qu’il publiait. Les rédacteurs du Washington Post ont ensuite retiré ce tweet ignoble, expliquant qu’il avait été « écrit » avant que Trump ne révèle son diagnostic. Et alors ? Il a été posté après. Un grand journal n’était-il pas au courant du tweet sur la maladie de Trump lorsqu’il a publié son tweet dégoûtant ?
Lors d’une conférence de presse de dimanche matin avec ses médecins, qui ont indiqué que Trump se portait bien avec un niveau de saturation en oxygène de 98 %, les journalistes insistaient sans relâche auprès des médecins en recherchant tout signe de complications que le président américain avait pu avoir. Est-ce que le niveau de saturation en oxygène n’est jamais descendu en dessous de 90 %, insistait l’un d’eux. Est-ce que l’imagerie des poumons du président a montré les premiers stades d’une pneumonie, demandait un autre. Il est évident que ces journalistes étaient très déçus que Trump se portait bien et était sur la voie du rétablissement. Ils cherchaient désespérément de mauvaises nouvelles.
Des dizaines de millions d’Américains, dont de nombreux démocrates modérés et indépendants, ne toléreront pas ce comportement honteux et ignoble, l’approche de « deux poids, deux mesures » des médias et ce que la gauche appelle le « discours de haine ». Parce que les médias libéraux sont un complément direct du Parti démocrate, tout électeur souhaitant se distancier de ce comportement ignoble se retrouve avec deux choix : ne pas voter ou voter pour Trump.
L’impact potentiel de cette tendance sur les élections présidentielles pourrait être bien profond. Le président Trump – qui est très doué dans les relations publiques – a immédiatement saisi cette tendance naissante. Dans son discours du samedi soir, fait à l’hôpital, il a répété à plusieurs reprises qu’il était « reconnaissant » à tous les Américains, qu’il était reconnaissant pour le « consensus bipartite du peuple américain », qui lui souhaitait bonne chance et qu’il « ne l’oubliera pas ». Lorsqu’il a mentionné le virus, le président a fait référence au « coronavirus ou quel que soit le nom qu’on lui donne », sans utiliser les mots « virus chinois » ou « virus de Wuhan ».
Toutefois, l’attitude de Trump sur les origines du virus ou sur la Chine n’a pas changé. Ses formulations ont été bien réfléchies et visaient à obtenir le soutien des membres et sympathisants des deux partis. Il s’adresse maintenant aux démocrates modérés et aux indépendants, en se rendant compte que sa maladie a radicalement changé le paysage électoral et que cela est devenu possible.
Le modérateur des futurs débats sera beaucoup plus respectueux envers Trump
Quelle que soit votre opinion sur le gagnant du premier débat, la plupart des gens s’accordent à dire que son modérateur, Chris Wallace de Fox News, a fait un travail horrible, qu’il était combatif et avait un parti pris pour Biden, qu’il s’insérait comme acteur principal dans le débat. Trump a fini par faire face à deux personnes – Biden et Wallace.
Cependant, est-ce qu’on pourrait attendre maintenant que le modérateur du prochain débat exige de nouveau, comme lors du premier débat, du président américain « faites-le, Monsieur » – ceci après que Trump a déjà dit qu’il condamnait la suprématie blanche ? Pourrait-on voir Joe Biden traiter de nouveau Trump de « clown » ou lui dire « tais-toi » ? Je ne le pense pas.
Joe Biden et le modérateur devront être plus respectueux et plus courtois lors du prochain débat. Le ton général sera beaucoup moins combatif ; je pense que cela profitera au président. Biden se présente sur une plateforme qui n’a pas de prescriptions politiques autres que la haine de Trump. Il sera très difficile pour lui d’afficher son animosité envers Trump après la maladie de ce dernier, mais c’est tout ce que Biden a à offrir.
Chaque candidat proclame toujours sa victoire après un débat. Mais seul Trump pourra dire qu’il a battu en même temps Joe Biden et le virus.
Trump peut vraisemblablement dire que les marchés le considèrent comme personne essentielle à la reprise économique
Les données des sondages montrent que, malgré la pandémie, les émeutes après la mort de George Floyd et le changement climatique, aucune question n’est plus importante pour les électeurs américains que l’économie. Même avant sa maladie, Trump avait, à juste titre, de l’avance sur Biden dans le domaine de l’économie.
Vendredi dernier, les marchés boursiers se sont effondrés à la nouvelle que Trump avait été déclaré positif au coronavirus.
Cela montre que les investisseurs ont été sous un choc face à la possibilité accrue que Biden puisse l’emporter aux élections.
Après la crise des prêts hypothécaires à risque de fin 2008, la politique du président Obama et de son vice-président Biden ont conduit à la reprise économique la plus anémique et la plus lente de l’histoire des États-Unis. Le magazine économique Forbes a décerné à Obama et Biden la « médaille d’or » pour la pire reprise économique jamais enregistrée.
La baisse boursière, suivie d’un rallye alors que Trump se rétablit, si cela se produit, démontrera clairement la capacité de Trump à amener à une reprise économique en forme de V après la chute causée par la pandémie. Cela est déjà en train de se produire et donnera et servira d’un fort coup de pouce à Trump.
Les efforts des démocrates pour bloquer la confirmation de juge Barrett
Le sénateur démocrate new-yorkais Charles Schumer s’est empressé de demander un report des audiences de confirmation au poste de juge fédérale de la juge conservatrice Amy Coney Barret. Ceci en raison de son exposition supposée au virus lors de l’événement organisé à la Maison-Blanche pour annoncer sa nomination à ce poste. Nous avons tous été exposés au virus. La question est toute simple : soit la juge Barrett a été déclarée positive au coronavirus, soit elle ne l’a pas été.
Les efforts de Schumer pour bloquer cette nomination seront vus par les électeurs pour ce qu’ils sont : une tentative opportuniste de tirer un avantage politique de la maladie du président. Comme dans le cas de la mentalité de bunker de Joe Biden qui se cachait longtemps dans son sous-sol, Trump pourra décrire les démocrates comme incapables de fonctionner face au virus. Aujourd’hui, la plupart des Américains sont favorables à un redémarrage de l’économie et à un gouvernement qui fonctionne. Les appels de Schumer à supprimer les audiences prévues par la Constitution américaine vont également pousser les modérés vers Trump.
En résumé, les chances de gagner de Trump se sont nettement améliorées
En somme, la situation a radicalement changé en faveur de Trump, et elle le restera probablement jusqu’au jour des élections. La base électorale de Trump a été énormément redynamisée. Pour la première fois de sa présidence, Trump sera considéré comme une personne méritant de la sympathie, tandis que la gauche et les grands médias seront considérés comme des radicaux haineux et méprisables, toujours prêts à adopter une approche « sans retenue » pour parvenir à leurs fins.
Une fois remis du virus, Trump apparaîtra invincible et pourra facilement se distinguer de « Biden de sous-sol ». Il pourra prétendre que les marchés le considèrent comme personne essentiel à une reprise économique en forme de V. Les débats auront un ton plus modéré, le modérateur et Biden étant moins capables d’attaquer Trump, qui sera perçu comme étant en train de vaincre le virus et Biden en même temps.
Donald Trump pourra s’appuyer sur les démocrates modérés et les indépendants en raison de la réaction vilaine de la gauche à sa maladie. Bref, à cause d’une plus grande participation aux élections de sa base électorale revitalisée et de sa conquête de plus de démocrates modérés et d’indépendants, la maladie et le rétablissement de Trump pourraient conduire à une victoire électorale écrasante de l’actuel président américain.
Stephen Meister est avocat et journaliste d’opinion. Les opinions exprimées dans cet article sont les siennes et non celles de son cabinet d’avocats.
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