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Malgré la crise, les fraises australiennes reprennent des couleurs

septembre 24, 2018 13:44, Last Updated: septembre 24, 2018 13:49
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La crise des fraises australiennes piégées à l’aiguille à coudre a provoqué une épidémie de canulars portée par les réseaux sociaux. Mais les Facebook et autres Twitter contribuent aussi à une reprise de la demande et certains maraîchers peinent à suivre. Pendant près de deux semaines, les informations sur la découverte d’aiguilles et d’épingles dans les barquettes de fraises à travers l’Australie ont semé la psychose, avec des producteurs en détresse et des consommateurs en panique.

Les policiers sont quant à eux bredouilles, peinant à trier le vrai du faux dans un déferlement de mauvaises blagues. Mais aujourd’hui, il semblerait que les Australiens en aient assez et aient décidé de tourner la page. Les grossistes annoncent la reprise des ventes, grâce pour partie à des campagnes lancées sur les réseaux sociaux pour encourager les gens à confectionner un pavlova au fraises (gâteau à base de meringue). Le hashtag #Smashastrawb les incite aussi à écraser les fruits comme ils le feraient avec un avocat.

« Ça va mieux », a déclaré Jim Ripepi, qui travaille pour les Distributeurs de fraises australiennes, une entreprise familiale de cultivateurs et de grossistes. « Le soutien du public est vraiment impressionnant. Les ventes repartent à la hausse. Il y a un début de pénurie », dit-il à l’AFP. « Chaque jour, j’ai tout vendu cette semaine ».

Les supermarchés commencent à faire état d’une tendance similaire et ont même du mal à satisfaire l’appétit des consommateurs pour les fraises car bon nombre de leurs fournisseurs habituels ont cessé de produire face à la crise. Le secteur remonte la pente même si pour certains maraîchers, il est peut-être trop tard.

Tout a commencé voici près de deux semaines lorsque des aiguilles ont été retrouvées dans des fraises vendues sous deux marques différentes dans l’Etat du Queensland, dans le nord-est de l’immense île-continent. Les auteurs de la contamination alimentaire demeurent inconnus de même que l’étendue du problème.

La police du Queensland se borne à dire que l’enquête continue, de telle sorte que l’opinion ne peut que spéculer sur l’état de progression des investigations ou sur les mobiles des coupables. S’agit-il d’un employé ou d’un concurrent mécontent? Le gouvernement australien a demandé aux enquêteurs d’éviter de préciser le nombre d’aiguilles et d’épingles réellement découvertes dans des fruits, y compris des bananes, des pommes et des mangues.

Sur la centaine de cas recensés par la police, une vaste majorité semblent relever du canular. Deux enfants ont été entendus par la police qui leur a donné un avertissement. D’après les médias, un père de famille d’Adélaïde, dans le sud de l’Australie, a été inculpé pour avoir menti à la police en lui racontant que sa fille avait mangé des fruits piégés.

Des gouvernements de plusieurs Etats australiens ont proposé des récompenses à toute personne susceptible de fournir des informations sur les coupables. Pendant toute la durée de la crise, le gouvernement fédéral du nouveau Premier ministre conservateur Scott Morrison a tenté de démontrer qu’il contrôlait la situation, se servant de sa majorité au Parlement pour durcir les peines encourues par les auteurs de contamination alimentaire.

Dernier épisode en date, des aiguilles ont été retrouvées dans des fraises australiennes vendues en Nouvelle-Zélande, où les autorités ont décrété que chaque barquette devait être passée au crible. Les producteurs néo-zélandais Strawberry Growers NZ ont expliqué qu’aucun problème n’avait été signalé avec les fraises du cru. « Notre secteur est bien sûr préoccupé mais c’est un problème de fraises australiennes », a déclaré leur directeur général Michael Ahern.

DC avec AFP

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