Admirée par près de 42.000 passants l’an passé, la crèche de Noël de la Ville de Perpignan a fait son grand retour ce mardi 3 décembre 2024, malgré les polémiques.
C’est un évènement chaque année, compte tenu des pressions qu’elle subit à chaque fois. Dans le cadre des festivités de Noël, la Ville de Perpignan a officiellement inauguré sa grande crèche de tradition catalane, ce mardi 3 décembre. L’an passé, 42.000 personnes avaient eu le plaisir d’admirer le beau pessebre devant la mairie.
« Le traditionnel Pessebre peut à nouveau être admiré cette année Place de la Loge, une nouvelle création 2024 par les services techniques et décoration de la Ville de Perpignan est à découvrir en cette fin d’année », annonce la municipalité sur sa page Facebook et son compte Instagram. Niché dans une barque catalane flottant sur l’eau, un second pessebre géant est également visible depuis les quais de la Basse.
Si la nouvelle apporte de la joie à de nombreux Perpignanais, elle ne fait pourtant pas l’unanimité. En effet, ce mardi après-midi, lors de l’inauguration du pessebre sur la place de la Loge, le maire, Louis Alliot, a prévenu ses concitoyens : « Notre pessebre 2024 est déjà attaqué en justice ». Huées immédiates du public, consterné, rapporte L’Indépendant.
Une crèche régulièrement attaquée
Condamnée en 2022 pour avoir installé un pessebre dans la cour intérieure de la mairie, la Ville de Perpignan avait obtenu le 8 décembre 2023 l’approbation du tribunal administratif de Montpellier pour sa crèche. Le maire s’était joué des associations, partis politiques et syndicats en installant la crèche, non plus dans l’enceinte de la mairie, mais sur la voie publique en ouvrant les grilles pour pouvoir contempler depuis le patio municipal la scène de nativité. Louis Aliot a donc réitéré ce subterfuge pour 2024.
« La municipalité accueille avec soulagement cette décision, car elle vient mettre un terme aux ardeurs de tous ceux qui veulent imposer leur pensée et dont l’unique projet est d’empêcher l’expression de notre histoire, de nos traditions et de notre culture », avait réagi la mairie de Perpignan dans un communiqué.
C’est en effet la Ligue des Droits de l’Homme 66 qui avait saisi la justice administrative le 2 décembre 2023. Cette dernière considérait notamment que la municipalité faisait du « prosélytisme ». Pour rappel, le tribunal administratif avait en 2022 ordonné le retrait du pessebre de la cour de la mairie et avait condamné la Ville à payer une astreinte de 100 euros par jour de retard.
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