Condamné à dix ans de prison puis libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers, Aliou Mahamane Touré, chef jihadiste du nord du Mali, a été arrêté vendredi par la force française Barkhane.
« Aliou Mahamane Touré, ex-commissaire de la police islamique de Gao (2012-2013), a été arrêté vendredi dans le nord du Mali par la force Barkhane », a indiqué une source militaire malienne. Une autre source sécuritaire malienne a confirmé sa nouvelle arrestation, ajoutant que les forces françaises « vont le remettre bientôt aux services compétents maliens ».
Aucun détail n’a été fourni sur les circonstances de sa capture. À Paris, aucun commentaire n’a été fait samedi à ce propos par l’état-major français.
#Mali Aliou Mahamane Touré, un chef jihadiste du nord du pays, condamné à dix ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », et libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers, a été arrêté à nouveau le 29 novembre par la force française #Barkhane, dans le nord du pays pic.twitter.com/retjNaa5xu
— Journal Intahe (@IntaheJournal) December 1, 2019
Libéré en échange d’un préfet et d’un journaliste en 2019 ?
En août 2017, peu après son arrestation dans le Nord par l’armée malienne, Aliou Mahamane Touré avait été jugé et condamné par la cour d’assises de Bamako à dix ans de réclusion pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes, atteinte à la sûreté intérieure et coups et blessures aggravés.
Véritable chef de Gao lors de l’occupation de la ville par les jihadistes, Aliou Mahamane Touré, au nom de la charia, avait coupé les mains de présumés voleurs. Il avait été libéré en février 2019 selon son avocat, en même temps que 17 autres jihadistes en échange d’un préfet et d’un journaliste maliens enlevés en 2018. Aliou Mahamane Touré était opposé à sa libération dans ces conditions, selon son avocat.
Le gouvernement malien a toujours affirmé ne pas négocier par principe avec les « terroristes », une position soumise à l’épreuve des réalités, estiment des experts.
Quand le préfet et le journaliste avaient été libérés en 2019, le gouvernement avait déclaré que leur libération était le « fruit d’un long processus », sans plus de précision.
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