Le directeur de l’abattoir porcin de Houdan (Yvelines), trois ex-salariés et un agent public ont été condamnés vendredi à des amendes après une plainte pour maltraitance animale déposée en 2017 par l’association L214.
Deux militants de cette association, qui lutte pour l’abandon de tout produit animal dans l’alimentation, s’étaient introduits illégalement sur le site fin 2016 et avaient filmé l’étourdissement des cochons au CO2. Leur vidéo avait été diffusée sur France 2 dans « Envoyé spécial ».
La justice condamne le directeur et l’agent des services vétérinaires à 2500€ et 750€ d’amende. De bien faibles condamnations pour des personnes censées faire respecter la réglementation. À quand de réels moyens de contrôle et de véritables sanctions ?https://t.co/QPSTdjckog
— L214 éthique & animaux (@L214) 15 mars 2019
Vincent Harang, le directeur, à qui il était reproché des installations non conformes, un manque de formation de son personnel et des locaux mal aménagés, a été condamné à deux amendes de 750 euros et une troisième de 1 000 euros. Il va interjeter appel, a indiqué son conseil Nicolas Cassart.
L’avocat a déploré de n’avoir, « pour les infractions reprochées à M. Harang, aucune motivation » de la part du tribunal et regretté qu’on ait « laissé entrer les échos d’un débat public dans un débat judiciaire pour condamner sur des faits qui ne sont absolument pas constitués ».
#justice – Verdict rendu dans le procès de l’#abattoir de Houdan : 3 ex-salariés et 1 agent public condamnés à des amendes. La Fondation #30millionsdamis était #partiecivile avec d’autres associations de protection animale aux côtés de @L214.https://t.co/81og72SW7U
— 30 Millions d’Amis (@30millionsdamis) 15 mars 2019
Trois de ses ex-employés – absents à l’audience – ont chacun écopé de plusieurs amendes de 100 euros, en fonction du nombre de faits commis. Il leur était reproché d’avoir utilisé notamment un aiguillon électrique de façon répétée ou d’avoir porté des coups de pied aux bêtes récalcitrantes dans le couloir les menant au puits à CO2.
Enfin, trois amendes de 750 euros ont été infligées – pour la première fois en France selon L214 – à un agent de la Direction départementale de protection de la population (DDPP) pour avoir donné des coups d’aiguillon électrique à des animaux alors qu’il n’était là que pour contrôler la chaîne d’abattage et non pour aider les opérateurs.
#DroitAnimal #DroitAnimalier
« Ce vendredi, les juges ont prononcé des peines d’amende : 2 500 euros contre le directeur. Les quatre autres devront régler des sommes allant de 600 à 3 300 euros. @L214 avait lancé l’affaire de l’#abattoir de #Houdan« https://t.co/fd8OLrK7nQ— E. DERRIEN Avocat (@DerrienAvocat) 15 mars 2019
« Ces condamnations ne sont hélas pas dissuasives. Les amendes étant très faibles, on ne voit pas pourquoi les abattoirs se retireraient de cette zone de non-droit », a réagi Brigitte Gothière, porte-parole de L214.
En 2016, 80% des abattoirs français, dont celui de Houdan, présentaient des non-conformités, a affirmé la militante en citant un rapport ministériel. « Et ces non-conformités n’avaient pas été corrigées (à Houdan) avant qu’on montre les images », a-t-elle encore noté, déplorant des « contrôles vétérinaires défaillants ».
#JusticeAnimaux, #Partiecivile au procès de l’abattoir de #Houdan, @RefugesdeFrance s’alarme des trop faibles peines prononcées : 2500€ pour le directeur qui fait appel, 2250€ pour l’agent des services vétérinaires et quelques centaines d’euros pour les 3 ex-salariés… https://t.co/EKvSl7KSJS
— Défense de l’Animal (@RefugesdeFrance) 15 mars 2019
Outre L214, huit autres associations de protection des animaux étaient parties civiles.
Les trois employés et l’agent public ont été condamnés à leur verser des dommages et intérêts.
À l’abattoir de Houdan, qui emploie une centaine de salariés, 2 500 cochons sont tués chaque semaine.
D. S avec AFP
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