Un élevage peu soucieux du bien-être animal, où 70 chiens étaient victimes de maltraitance, a été rapporté par l’association Stéphane Lamart aux autorités lundi. Malheureusement, le parquet de Coutances n’a toujours pas ordonné de saisie malgré la consternation des internautes.
Un élevage canin du Sud-Manche laissait ses chiens vivre dans des conditions déplorables : sur les 70 chiens, « des chiens husky et malinois ont été retrouvés dans un état lamentable », indique l’association Les Brigitte de l’espoir sur sa page Facebook.
Les animaux sont sous-alimentés et souffrent de carences. Leur poids ainsi que leurs analyses de sang prouvent bien à quel point il est urgent d’intervenir.
« L’un d’entre eux ne pèse que 9 kilos alors qu'[en tant qu’]adulte, il devrait en faire 25. Imaginez, 9 kilos, c’est le poids d’un chiot de 6 mois. Comment penser que ce chien n’est pas en carence ! », s’indigne Stéphane Lamart, de l’association éponyme, auprès de France 3.
« Nous avons six cliniques vétérinaires de la région qui ont fait des analyses de sang sur les chiens recueillis et qui confirment toutes des problèmes de foie et de reins sur ces chiens », a-t-il ajouté.
« Les chiens présentent tous des retards de croissance et un poids largement inférieur à ce qu’il devrait être à leur âge, ils présentent tous des problèmes comportementaux et un état négligé », explique M. Lamart à La Manche libre.
L’élevage Les Perles d’Haïti, situé à Romagny, près de Mortain, gardait aussi une quarantaine de chiots « enfermés dans le noir, ce qui va à l’encontre de leur bien-être ».
Malgré toutes ces preuves, le parquet de Coutances a seulement ouvert une enquête judiciaire et le procureur de la république de Coutances, Cyril Lacombe, dit avoir besoin de temps pour étudier le dossier : « Les services vétérinaires sont allés sur place et ne m’ont pas oralement signalé d’urgence. J’attends maintenant le rapport écrit pour prendre une décision. »
Selon La Manche libre, l’éleveur aurait confié six chiens à l’association Les Brigitte de l’Espoir, refusant d’en donner d’autres.
« Nous pouvons prendre en charge ces animaux en totalité sans frais de justice dès ce jour », assure M. Lamart. « Je ne comprends pas qu’on laisse souffrir des animaux vivants. Ils ont besoin d’être nourris et de recevoir des soins. J’attends de la justice qu’elle saisisse ces animaux. »
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