Les associations L214 et Eyes on Animals, sont connues pour dénoncer les maltraitances animales. Aujourd’hui, elles mettent en ligne une vidéo prise dans un centre de transit.
Le site concerné, confirmé par les deux associations est celui de Tollevast, situé près de Cherbourg, (Manche). Ce site accueille des veaux en provenance d’Irlande. L’enquête a été menée en février et mars 2019.
Selon FranceBleu, L214 et Eyes on Animals, se sont penchées sur le transport des veaux nés en Irlande qui sont ensuite transportés plus de 50 heures à destination d’élevages intensifs aux Pays-Bas. Après la traversée de la Manche, les veaux assoiffés, épuisés, sont déchargés dans un centre de transit à Tollevast près du port de Cherbourg. Une pause de 20 heures qui est obligatoire selon la législation.
Filmées en caméra cachée, les images sont percutantes. Les veaux reçoivent de multiples coups de bâtons à la tête et des coups de pied. Ont peut même voir un employé sauté à pieds joints à plusieurs reprises sur un veau qu’il a projeté au sol.
Les deux associations L214 et Eyes on Animals portent plainte pour actes de cruauté contre le centre de transit et révèle également les conditions de transport pour ces veaux âgés à peine de deux à trois semaines.
La plainte a été déposée devant le tribunal de grande instance de Cherbourg. La société Qualivia, propriétaire du centre de transit, visée par l’objet de la plainte, n’a pas réagi aux accusations portées contre son personnel.
En 2018, l’Irlande a exporté plus de 100 000 veaux nourrissons, principalement à destination de l’Espagne et des Pays-Bas.
En 2018, plus de 1 300 000 veaux nourrissons ont été transportés entre pays européens. L214 et Eyes on Animals appellent la Commission européenne à légiférer pour interdire le transport d’animaux non sevrés.
Un mot sur le centre de transit de Cherbourg ? https://t.co/9H6ZiBUSux
— J’agis pour les animaux en Normandie (@animaux_Normand) 3 mai 2019
Sébastien Arsac, cofondateur de l’association L214, déclare : « Le transport de veaux nourrissons sur de longues distances est intolérable. Ces veaux, à peine sortis du ventre de leur mère, subissent plus de 50 heures de transport dans des conditions terribles : entassés à 300 dans des bétaillères à trois niveaux, assoiffés, manipulés avec violence, ils vivent un véritable enfer. L’Union européenne doit mettre un terme au transport des veaux non sevrés et des autres animaux nourrissons. En tant que consommateurs, nous pouvons directement agir en remplaçant au maximum les produits laitiers par des alternatives végétales ».
À quelques semaines des élections européennes, les associations interpellent également les candidats aux élections de leurs pays respectifs et les invitent à inscrire cette mesure à leur programme.
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