Âgé d’une trentaine d’années, le mis en cause s’en est pris à plusieurs membres du personnel soignant de l’hôpital public de Cherbourg-en-Cotentin.
Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du dimanche 6 décembre au service des urgences du Centre hospitalier public du Cotentin (CHPC).
Un homme d’une trentaine d’années s’est présenté à l’accueil du centre de soins avant de traverser l’hôpital pour accéder aux urgences, rapportent nos confrères de La Presse de la Manche.
Une fois dans le service, l’individu a agressé plusieurs infirmières, leur crachant à la figure avant d’asséner des coups à l’une d’entre elles en criant Allahu Akbar alors qu’il filmait la scène avec son téléphone portable.
« Le patient était angoissé par rapport à son état de santé. Il ne manifestait lors de son entrée aucun signe d’agressivité. Il a eu un accès de violence », a expliqué Séverine Karrer, la directrice du CHPC, dans les colonnes de La Presse de la Manche.
Et la responsable de l’établissement de préciser que le mis en cause a finalement été hospitalisé du fait de l’« état de confusion très notable dans le discours et le comportement » qu’il avait manifesté.
Les infirmières agressées ont été entendues par la police et une plainte a été déposée par l’une des victimes. Selon Mme Karrer, le CHPC compte également porter plainte.
« Forcément, ce sont des moments qui peuvent être choquants dans la violence exprimée, même si elle trouve racine dans la confusion et dans l’inquiétude des patients. […] Nous avons aussi mobilisé l’unité de soutien psychologique pour des temps d’échange », indique la responsable du centre hospitalier.
Le dispositif de sécurité du centre hospitalier en question
Pour Éric Labourdette, membre du syndicat autonome de la fonction publique hospitalière de Cherbourg, cette agression met en lumière les failles du dispositif de sécurité du CHPC et notamment le fait qu’il soit loisible à « n’importe qui » de pénétrer dans l’enceinte de l’établissement.
« Cela fait quinze ans que nous réclamons une sécurisation des urgences. […] Il faut que des choses soient mises en place pour protéger nos agents », souligne le syndicaliste.
« Dans d’autres établissements, il n’y a qu’une porte d’accès avec deux agents de sécurité qui filtrent, prennent la température. On n’est pas dans ce cas de figure à Cherbourg. […] Et ce n’est pas en installant des caméras pour regarder en replay les agressions que l’on va résoudre ces problèmes de sécurité. La menace a changé », conclut M. Labourdette.
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