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Mandats d’arrêt contre des dirigeants d’Israël et du Hamas : la France « soutient la CPI »

mai 21, 2024 8:50, Last Updated: mai 21, 2024 18:45
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La France « soutient la Cour pénale internationale » dont le procureur a réclamé des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens, parmi lesquels le Premier ministre Benjamin Netanyahu, et du mouvement islamiste terroriste palestinien Hamas, a indiqué le Quai d’Orsay dans la nuit de lundi à mardi. Une « équivalence insupportable » a dénoncé la droite française amenant le Quai d’Orsay à communiquer sur ce point controversé. 

« La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance, et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations », a écrit dans un communiqué la diplomatie française à propos de ces mandats d’arrêt.

« La France a condamné dès le 7 octobre les massacres antisémites perpétrés par le Hamas. Ce groupe terroriste a revendiqué des attaques barbares dirigées contre des civils, accompagnées d’actes de torture et de violences sexuelles qu’il a lui-même documentés, y compris en les diffusant et en les célébrant », poursuit Paris.

À propos d’Israël, « la France alerte depuis de nombreux mois sur l’impératif de respect strict du droit international humanitaire et notamment sur le caractère inacceptable des pertes civiles dans la bande de Gaza et d’un accès humanitaire insuffisant », ajoute le communiqué. Et de souligner qu’une « solution politique durable » est la « seule » voie pour « rétablir un horizon de paix ».

Une « équivalence insupportable »

Les responsables des principaux partis de droite, notamment Bruno Retailleau (LR), François-Xavier Bellamy (LR) et Marion Maréchal (Reconquête!), ont dénoncé mardi une « équivalence insupportable » et un « parallèle honteux » entre le Premier ministre israélien et les terroristes du Hamas.

« Ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël », a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné. Le ministre a à cet égard fait état d’« un groupe terroriste qui s’est félicité des attentats du 7 octobre, qui les a revendiqués également de manière assumée », et d’un « État démocratique, Israël, qui doit respecter le droit international dans la conduite d’une guerre qu’il n’a pas déclenchée lui-même ».

La France rejoint ainsi l’Italie, qui a estimé plus tôt « inacceptable » et « absurde » de mettre sur le même plan le Hamas et Israël et l’Allemagne qui a regretté une décision du procureur de la CPI qui « donne l’impression fausse d’équivalence ».

« Les juges de la CPI doivent désormais se prononcer sur la délivrance de ces mandats. Ils le feront de manière indépendante et en toute indépendance », a également estimé le chef de la diplomatie française devant l’Assemblée nationale.

Il a enfin rappelé le principe de solidarité de la France « envers les Israéliens et les Palestiniens » avec la recherche d’une solution politique. « C’est le seul horizon de paix possible et nous travaillons diplomatiquement à cette fin », a-t-il également déclaré.

Joe Biden défend Israël

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a déclaré lundi avoir réclamé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que « le fait d’affamer délibérément des civils », « homicide intentionnel » et « extermination et/ou meurtre » en lien avec l’opération israélienne à Gaza.

Karim Khan a aussi demandé des mandats contre trois hauts dirigeants du Hamas – Ismaïl Haniyeh, Mohammed Deif et Yahya Sinouar – pour notamment « l’extermination », « le viol et d’autres formes de violence sexuelle » et « la prise d’otages en tant que crime de guerre ».

Si Paris soutient la CPI, le Président américain Joe Biden a défendu Israël face à la justice internationale, jugeant « scandaleuse » la demande de mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens. Son chef de la diplomatie, Antony Blinken, a déclaré que la démarche du magistrat était « une honte ». En France, plusieurs dirigeants de la gauche se sont félicités lundi de l’annonce de la CPI.

« La tentative du procureur de la CPI, Karim Khan, de renverser la situation n’aboutira pas. Le parallèle qu’il a établi entre l’organisation terroriste Hamas et l’Etat d’Israël est ignoble », a déclaré M. Gallant dans un communiqué, en référence aux mandats d’arrêt demandés également contre des dirigeants du groupe terroriste islamiste palestinien du Hamas.

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