En marge de la manifestation des soignants le 16 juin à Paris, une infirmière âgée de 50 ans a été interpellée pour avoir jeté des cailloux sur les forces de l’ordre.
Tirée par les cheveux par les policiers, blessée au visage, durant son interpellation l’infirmière réclamait sa Ventoline. Ces images largement diffusées sur les réseaux sociaux ont fait réagir de nombreux internautes et suscité la polémique dans un climat déjà tendu.
Lors de sa garde à vue, Farida C., infirmière depuis 8 ans à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), a reconnu les faits. Elle a cependant indiqué que sa colère n’était pas dirigée vers les policiers mais contre l’État.
« Il n’y a pas eu de faute »
Le porte-parole de la Police nationale, Michel Lavaud, qui est revenu sur les faits, a déclaré jeudi 18 juin sur C à Vous : « Cette interpellation est présentée comme des violences policières et cela ne sert pas le débat. Cette dame a insulté, menacé et jeté des projectiles contre les forces de l’ordre, (les policiers) sont donc intervenus avec force. Pour faire cesser une infraction, il faut interpeller et utiliser la force. La loi nous a donné cette possibilité. » « C’est une interpellation menée avec sang-froid et professionnalisme, il n’y a pas eu de faute », a-t-il conclu.
Plainte des policiers
L’un des policiers atteints par les projectiles qu’elle avait lancés avait déclaré avoir l’intention de porter plainte. Selon des informations recueillies par LCI, ce serait au total quatre policiers qui auraient déposé plainte contre l’infirmière. Le parquet de Paris a annoncé que Farida C. sera jugée pour « outrages » et « violences sans interruption totale de travail (ITT) » sur personne dépositaire de l’autorité publique. Elle comparaîtra le 25 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris.
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