Manifestation devant l’ambassade de Chine pour faire cesser la persécution du Falun Gong

22 juillet 2017 09:20 Mis à jour: 25 juillet 2017 15:47

Des pratiquants de Falun Gong se sont rassemblés le 20 juillet dans l’après-midi, devant l’ambassade de Chine à Paris, pour commémorer le début de la persécution à l’encontre des pratiquants de Falun Gong en 1999. La manifestation avait pour but, notamment, d’attirer l’attention sur les prélèvements d’organes forcés sur des pratiquants de Falun Gong et de demander la fin immédiate de la persécution ainsi que la poursuite en justice de Jiang Zemin.

Les participants ont fait une démonstration de leur pratique par des exercices effectués au son d’une musique harmonieuse, devant des bannières telles que « Falun Dafa Hao » (Falun Dafa c’est bien), « Arrêtez la persécution du Falun Gong », « Traduire Jiang Zemin en justice », « Arrêtez les prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong » parmi d’autres. De nombreux passants ont exprimé leur soutien et leur solidarité.

Le 20 juillet 2017 après-midi, des pratiquants de Falun Gong sont rassemblés devant l’ambassade de Chine à Paris pour commémorer le « 20 Juillet », 18e anniversaire du début de la persécution. (Zhang Yue/Epoch Times)

Alain Tong, président de l’association française de Falun Gong.

Alain Tong, président de l’Association française de Falun Dafa, a présenté l’objectif de cet événement au public.

Des questions écrites au gouvernement français pour lui demander d’agir

Hélène Tong a lu quelques questions écrites au gouvernement français par des députés au début de cette année, notamment la question N° 102277 au ministère des Affaires étrangères de M. Éric Alauzet, député LREM de la 2e circonscription du Doubs.

« M. Éric Alauzet attire l’attention de M. le ministre des Affaires étrangères et du développement international sur les soupçons de trafic d’organes prélevés sur des prisonniers de conscience en Chine, notamment sur les pratiquants de Falun Gong, mais également sur des groupes minoritaires politiques ou ethniques, qui serviraient à alimenter un tourisme de transplantation d’organes. Le 12 décembre 2013, le Parlement européen a adopté une résolution sur les prélèvements d’organes en Chine, recommandant aux États membres de condamner publiquement les abus en matière de prélèvement d’organes. La Chine a officiellement interdit en 2015 le prélèvement des organes des condamnés à mort sans l’accord préalable de ceux-ci, mais des interrogations subsistent quant à la réalité des chiffres de transplantations annoncés par le régime chinois, qui masquerait la poursuite d’opérations clandestines à partir de donneurs non consentants. En conséquence, il souhaite savoir comment il s’assure de la réalité de l’interruption de cette pratique. »

D’autres questions écrites ont également été posées au ministère des Affaires étrangères :

Kheira Bouziane-Laroussi, Question N° 103819 au ministère des Affaires étrangères, soumise le 11 avril 2017.

Alain Suguenot, Question N° 103385 au ministère des Affaires étrangères, soumise le 14 mars 2017.

Noël Mamère, Question N° 103617 au ministère des Affaires étrangères et du développement international, réponse le 28 mars 17.

L’ONG DAFOH soutient les pratiquants de Falun Gong

Harold King, représentant de DAFOH en France, une ONG fondée par des médecins du monde entier. (Guan Yuning/Epoch Times)

DAFOH, une ONG fondée par des médecins du monde entier, veut faire connaître la triste réalité des prélèvements forcés d’organes sur les prisonniers de conscience en Chine. Ce crime consiste à prélever de force les organes vitaux, comme le cœur, les poumons, les reins, le foie des prisonniers de conscience vivants et non consentants. Les corps sont ensuite incinérés pour détruire toutes preuves.

L’ONG DAFOH est venue soutenir cette manifestation car ce sont les pratiquants du Falun Gong qui sont les victimes les plus nombreuses. Les différents enquêteurs internationaux ont découvert que les ethnies tibétaines, ouïghoures et chrétiennes sont aussi victimes de ces crimes, mais pas aussi intensément que les pratiquants du Falun Gong.

Depuis la découverte de ces crimes en juillet 2006, de plus en plus de pays ont modifié leurs lois bioéthiques pour prendre en compte ces crimes, interdisant leurs citoyens de recevoir des greffes dont l’origine des organes n’est pas transparente, éthique et légalement reconnue par les instances européennes. En fin 2014, les responsables de transplantation en Chine ont annoncé que la Chine arrêterait sa dépendance sur les organes des prisonniers condamnés à mort.

Mais onze ans plus tard, de nouvelles recherches ont récemment dévoilé une industrie de transplantation. Le nombre de greffes annuelles est ahurissant, il dépasse de 6 à 10 fois les chiffres officiels annoncés par les responsables chinois. Huang Jiefu, le président de l’organisation responsable des transplantations et des dons d’organes en Chine, cherche par tous les moyens de faire croire que les dons d’organes en Chine suivent maintenant les normes internationales. Cependant, comme cela a été révélé en février 2017 lors d’une conférence contre le trafic d’organes au Vatican, à la demande du Pape, la Chine continue de dépendre des prisonniers comme source d’organes pour les transplantations.

La Chine ne suit toujours pas les recommandations de transparence de l’OMS, car elle ne dévoile pas le nombre exact de greffes accomplies par chaque hôpital en Chine, ni le nombre des prisonniers officiellement exécutés par le régime. Amnesty International a indiqué dans son dernier rapport sur la peine de mort en Chine, qu’une des raisons pour lesquelles la Chine a continué à appliquer la peine de mort, c’était sa dépendance des prisonniers comme source d’organes.

Depuis sa création en 2007, DAFOH milite auprès des gouvernements, des parlements, des associations professionnelles médicales et auprès des grandes institutions comme les Nations Unies, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Association Médicale Mondiale et la société internationale de transplantation pour faire arrêter cette pratique internationalement reconnue comme non éthique et illégale.

Des pratiquants de Falun Gong distribuent des informations aux passants. (Guan Yuning/Epoch Times)

De nombreux passants ont posé des questions pour comprendre le but de cette manifestation et ont exprimé leur solidarité avec les pratiquants de Falun Gong.

Après avoir signé la pétition contre le trafic d’organes, sur les pratiquants de Falun Gong, une personne a déclaré : « C’est incroyable, je pense que nous devrions prendre des mesures pour l’arrêter. »

Une autre passante a dit : « Je condamne absolument les prélèvements d’organes ! La vie est sacrée, le corps humain ne peut pas générer de profits… »

Clarisse Aubert, photographe, a dit : « C’est la première fois que j’entends parler des prélèvements d’organes en Chine. Je suis très choquée d’apprendre cela. Il faut que plus de gens l’apprennent et il faut leur dire ce qu’ils peuvent faire, parce qu’ils ne savent pas. Nous espérons que cela changera, venez signer la pétition ! »

Nassib Habert, ingénieur en informatique, a déclaré : « Nous ne savons pas aujourd’hui qu’il y a de tels prélèvements d’organes. C’est incroyable, trop cruel, insupportable et je soutiens les pratiquants de Falun Gong. Plus de pratiquants doivent protester et se rassembler pour demander l’arrêt de la persécution. »

Des pratiquants de Falun Gong rassemblés devant l’ambassade de Chine à Paris pour commémorer le « 20 juillet », 18e anniversaire du début de la persécution. (Guan Yuning/Epoch Times)

Pour en savoir plus, visionner le documentaire Harvested Alive, 10 years of investigation sous-titré en français.

Enregistrer

Enregistrer

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.