Tandis que le syndicat de police Alliance a demandé l’instauration de l’état d’urgence et « le renfort de l’armée » après les violences qui ont émaillé les manifestations des « gilets jaunes » le 1er décembre, le général Desportes a mis le gouvernement en garde contre cette idée.
Samedi dernier, le syndicat de police Alliance demandait « le renfort de l’armée pour garder les lieux institutionnels et dégager ainsi les forces mobiles d’intervention ».
Le syndicat exhortait le gouvernement à « réagir » et à instaurer « l’état d’urgence ».
INSURRECTIONNEL !!
Ce samedi 1er décembre a été marqué par une 3eme journée de violences sur Paris et l’ensemble du territoire.@alliancepolice dénonce la situation qui est ce soir insurrectionnelle, les paroles et messages de soutien @Place_Beauvau @CCastaner ne suffisent plus ! pic.twitter.com/8pVW853M4U— ALLIANCE PN (@alliancepolice) 1 décembre 2018
Des mesures qui changeraient radicalement la nature de la crise selon le général Desportes, ancien commandant du Collège interarmées de Défense (CID) :
« Si vous donnez la garde de bâtiments à des militaires, s’ils ont a défendre ces bâtiments, on rentre dans une zone très dangereuse, avec un risque certain de sang versé », a expliqué l’officier sur TF1 le 3 décembre.
« Quand on utilise les armées, on est véritablement dans un crise insurrectionnelle », conclut le général Desportes.
Selon TF1, « sur les 240 000 gendarmes et policiers que comptent la France, 70 000 au maximum peuvent être déployés en même temps sur le territoire ».
La quasi-totalité des effectifs de gendarmes et de policiers étaient déjà mobilisés le week-end dernier.
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