Manifestation du 8 décembre : pour Nicolas Bay, l’attitude du gouvernement est « absolument inacceptable »

10 décembre 2018 18:16 Mis à jour: 10 décembre 2018 18:16

Invité sur le plateau de BFM TV le 9 décembre, Nicolas Bay a trouvé étonnant que le gouvernement ait été capable de déployer en une matinée sur les Champs-Élysées, « ce qu’il n’a jamais été capable de déployer pour remettre de l’ordre dans les cités ».

Au lendemain du 4acte de la mobilisation des ‘gilets jaunes’, Nicolas Bay (RN) est revenu sur les manifestations qui ont eu lieu à Paris le 8 décembre.

Si le conseiller régional de Normandie reconnaît que les moyens mis en œuvre pour assurer le maintien de l’ordre étaient sans commune mesure avec ceux mobilisés la semaine précédente, il considère que la « démonstration de force » du gouvernement n’a pas permis de circonscrire les casseurs.

« Il y a eu des moyens absolument considérables déployés hier : des blindés sur les Champs-Élysées, plus de 1000 interpellations avec des poursuites judiciaires derrière », a souligné Nicolas Bay.

Malgré le dispositif mis en place par le gouvernement, le député européen a regretté que les forces de l’ordre ne se soient pas davantage focalisées sur les casseurs qui ont, une fois de plus, profité du rassemblement pour semer le chaos dans les rues de la capitale.

« L’essentiel des interpellations qui ont été faites sont des interpellations préventives, qui débouchent le plus souvent sur un simple rappel à la loi car il n’y a pas d’infraction réellement matérialisée. »

« Cela a consisté à interpeller des ‘gilets jaunes par centaines, parfois à leur sortie du train, avant même qu’ils puissent s’approcher des Champs-Élysées », poursuit M. Bay.

« Je ne mélange pas tout : il y a des ‘gilets jaunes’ avec des revendications légitimes et il y a un certain nombre de casseurs qui se sont greffés sur ce mouvement et qui doivent être évidemment mis hors d’état de nuire. »

Selon lui, l’exécutif porterait une lourde responsabilité dans les violences et les débordements observés pendant certains rassemblements :

« La responsabilité de la violence et de la tension est largement le fait du gouvernement. Les insultes, les injures, les dénigrements à l’encontre des ‘gilets jaunes’ de la part de monsieur Darmanin et de monsieur Castaner pendant des semaines ont abouti à cette situation de tension », a affirmé Nicolas Bay.

Et le conseiller régional de Normandie de fustiger le comportement du gouvernement, qui, selon lui, ne s’est pas montré à la hauteur :

« Le gouvernement crée une démonstration de force pour essayer de bloquer ce mouvement des ‘gilets jaunes’. »

« L’attitude du gouvernement qui consiste à interpeller massivement des ‘gilets jaunes’ pour dissuader les autres de poursuivre les manifestations est absolument inacceptable », renchérit Nicolas Bay.

« Alors que les moyens de la police étaient occupés à autre chose, les casseurs ont pu s’en donner à cœur joie. »

L’ancien porte-parole de Marine Le Pen pendant la campagne présidentielle de 2012 en a également profité pour manifester son étonnement concernant la capacité du gouvernement à mobiliser autant d’effectifs pour cet événement – 120 000 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont été déployés sur tout le territoire le 8 décembre.

« C’est intéressant de voir que l’État déploie en une matinée ce qu’il n’a jamais été capable de déployer pour remettre de l’ordre dans les cités quand il y a des émeutes », conclut le militant du Rassemblement national.

Cet article vous a intéressé  ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous un commentaire pour nous donner votre avis. 

VIDÉO RECOMMANDÉE :

Manifestation des « Gilets jaunes » le 8 décembre : Pourquoi un véhicule blindé de la gendarmerie arborait-il un drapeau européen ?

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.