Dans l’après-midi du dimanche 13 novembre, près de 80 personnes vêtues en pyjama ont investi le hall de l’aéroport de Nantes, où le temps d’une « sieste » ils ont dénoncé les nuisances du trafic aérien et réclamé le respect et l’extension du couvre-feu.
Lors de ce rassemblement non violent, les militants se sont allongés sur le sol au son d’une berceuse avant d’entonner des chansons et de lancer des peluches contre des avions en carton.
« On veut dormir. On vient faire la sieste à l’aéroport pour dénoncer l’impact du trafic aérien », a déclaré Gwendoline Monnier âgée de 28 ans, porte-parole du collectif pour la baisse du trafic aérien impulsé par l’association Alternatiba Nantes. « L’aviation, avec ses nuisances sonores directes, dérange notre sommeil», a-t-elle souligné.
« Nous en avons assez d’être réveillés la nuit »
Ces militants appellent à respecter et à élargir le couvre-feu de 23H00 à 7H00 du matin contre minuit à 6H00 actuellement. L’interdiction de la programmation des décollages et atterrissages entre minuit et 6H00 du matin est entrée en vigueur le 8 avril 2022.
« Nous en avons assez d’être réveillés la nuit par des compagnies qui ne respectent pas la loi », a déclaré Renaud Geng-Ortoli, instituteur âgé de 46 ans qui vit à Rezé, près de Nantes. « Le couvre-feu actuel ne permet pas de garantir la bonne santé des habitants », a-t-il estimé, ajoutant que « chaque jour, le ballet des avions nous rappelle qu’il faut limiter nos consommations dont le trafic aérien ».
Dans un rapport publié le 19 octobre, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) indique que les décollages et atterrissages entre minuit et 6H00 ont été divisés par six par rapport à 2018. Selon la DGAC, 189 procès verbaux ont été établis pour manquement au couvre-feu.
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