Manifestations anti RN : Jordan Bardella appelle à « l’apaisement » dénonçant les appels « extrêmement dangereux » à l’insurrection

Par Epoch Times
14 juin 2024 17:05 Mis à jour: 14 juin 2024 17:11

Jordan Bardella a appelé vendredi à « l’apaisement », à la veille d’un week-end de manifestations contre la droite nationaliste, en faisant valoir « que la démocratie ne se conteste pas au point de refuser le résultat des urnes » et en désignant le « Nouveau Front populaire » comme son principal adversaire aux législatives.

Entre 50.000 et 100.000 manifestants sont attendus samedi à Paris pour manifester contre le Rassemblement national à l’appel de cinq confédérations syndicales, de l’ensemble de la gauche et d’associations. Avec l’amplification du mouvement, il est d’autant plus redouté les troubles perpétrés par l’ultra gauche qui a déjà sévi cette semaine, notamment à Lyon.

« Nous risquons de retrouver les mêmes schémas que lors des journées d’actions contre la réforme des retraites, avec des cortèges bien tenus au départ mais qui dégénèrent en fin de manifestations », redoute un commissaire parisien cité par Le Figaro.

« Il peut y avoir des mobilisations, des manifestations. Elles doivent être sans violence. Et tout cela doit se faire évidemment pacifiquement. Mais encore une fois, il y a des élections et les Français doivent s’exprimer légitimement, normalement et sereinement dans le cadre des élections », a-t-il encore ajouté, en appelant « toutes les formations politiques, y compris les formations de gauche (…) à appeler tout le monde à l’apaisement ».

« Ces appels à l’insurrection (…) m’apparaissent extrêmement dangereux »

« Ces appels à la rébellion, ces appels à l’insurrection, ces appels à contester le fonctionnement de la démocratie française m’apparaissent extrêmement dangereux », a poursuivi le patron du RN lors d’un déplacement dans le Loiret, en se disant « très attaché à la liberté d’expression, à la démocratie ».

M. Bardella, pressenti pour siéger à Matignon en cas de victoire de son parti aux législatives des 30 juin et 7 juillet, a par ailleurs estimé que le « Nouveau Front populaire », coalition de gauche qui réunit notamment LFI, PCF, EELV et PS, était son « principal adversaire ».

« Il y a deux formations politiques qui seront amenées à remporter ces élections législatives et qui seront en capacité de composer un gouvernement, c’est La France insoumise et l’ensemble de ses alliés de gauche derrière M. Mélenchon, ou c’est l’alliance entre les Républicains et le Rassemblement national », a-t-il considéré.

Interrogé sur sa position à propos de duels qui opposeraient au second tour le camp macroniste à cette nouvelle alliance de gauche, « je ne choisirais pas », a assuré le patron du RN.

« Je pense que la question ne se posera pas et que probablement, l’essentiel des seconds tours verront très certainement s’opposer des députés républicains avec un R majuscule face aux ingénieurs du chaos que sont aujourd’hui les amis de M. Mélenchon », a-t-il encore estimé.

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