Un mannequin souffre de douleurs musculaires extrêmes après être devenue accro au vapotage et met les autres en garde à ce sujet

Par SWNS
24 février 2022 17:12 Mis à jour: 24 février 2022 17:12

Un mannequin de Los Angeles, en Californie, affirme que ses douleurs et faiblesses musculaires extrêmes ont été causées par une dépendance à la cigarette électronique lorsqu’elle était adolescente.

Aujourd’hui, elle a abandonné cette habitude pour de bon, mais elle ressent toujours les effets durables de la dermatomyosite et elle veut mettre les autres en garde à ce sujet.

Vanessa von Schwarz, âgée de 20 ans, a commencé à fumer quand elle a vu que toutes ses amies utilisaient des cigarettes électroniques dans les toilettes de l’école. Il ne lui a pas fallu longtemps pour qu’elle utilise sa e-cigarette presque continuellement et qu’elle soit sujette à des nausées et à la colère si elle ne fumait pas pendant un bon moment.

Vanessa von Schwarz. (SWNS)

« Pour une raison quelconque, lorsque j’ai commencé à fumer, la naïveté m’a assurée que toute ma vie était en train de changer », a confié Vanessa. « J’avais l’impression que cela me donnait quelque chose que je n’avais pas auparavant. J’étais plus mince, plus sûre de moi, et j’étais certaine que ce nouveau moi était entièrement attribuable à ce petit appareil métallique que je transportais dans ma poche. »

Vanessa se souvient avoir fumé pour la toute première fois dans les toilettes de son lycée en avril 2017, alors qu’elle n’avait que 15 ans. À chaque pause pour le déjeuner, dès qu’elle entrait dans les toilettes, elle avait commencé à remarquer qu’il y avait toujours des groupes de filles debout en cercle, fumant un bâton noir fin à l’aspect bizarre qui s’allumait.

Puis, l’une des amies de Vanessa en a acheté un et a insisté pour que Vanessa l’essaie aussi, en lui assurant que rien ne se passerait.

Peu de temps après, Vanessa avait pris l’habitude de fumer chaque fois qu’elle était avec ses amies, jusqu’à ce qu’elle rentre chez elle un vendredi soir et commence à avoir envie d’une cigarette.

« Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce petit appareil et à la satisfaction que je pourrais avoir si j’avais le mien », dit-elle. « Ce n’est pas une vraie cigarette, donc je ne sentirai pas le tabac, mes parents ne le sauront jamais parce que c’est si petit et si discret, et je le jetterai avant de devenir dépendante. »

(De gauche à droite) Angel, le Dr Ernst von Schwarz, Vanessa von Schwarz et sa mère, Juana (SWNS)

Vanessa a ensuite acheté sa propre cigarette électronique et elle en est arrivée au point où elle avait besoin de l’avoir près d’elle en permanence, sinon elle avait la nausée et était de mauvaise humeur.

« J’appréciais la sensation que me procurait le vapotage. Chaque fois que je prenais une bouffée, j’avais l’impression d’inhaler une grande et profonde respiration, une respiration qui satisfaisait mon corps et me détendait », dit-elle. « J’ai commencé à croire vraiment que le vapotage avait changé ma vie pour le mieux. »

Aux prises avec une forte anxiété, Vanessa se sentait rassurée par la disponibilité de l’appareil et par le fait qu’il était socialement acceptable, si bien qu’elle a rapidement constaté qu’elle vapotait presque continuellement. Il lui a donc été difficile de lâcher prise.

« Je pense que les saveurs adaptées aux enfants ont rendu la première utilisation de la cigarette électronique si attrayante », explique-t-elle. « Ça avait un goût de bonbon et c’était vraiment délicieux. »

Cependant, au fil du temps, Vanessa a trouvé que les saveurs fruitées étaient vraiment nauséabondes, la menthe est donc devenue la saveur par défaut, et celle qui semblait supprimer le plus la faim.

« Mes amies et moi ne prenions jamais de petit-déjeuner ou de déjeuner », dit-elle. « La plupart du temps, nous faisions disparaître notre faim et nos fringales par le vapotage. »

Peu de temps après, Vanessa a commencé à avoir des effets secondaires.

Un matin, elle s’est levée du lit et s’est effondrée. Par la suite, elle s’est réveillée par terre et ne se souvenait pas de ce qui s’était passé.

« Je m’étais clairement évanouie. J’allais bien, mais c’était si étrange parce que cela ne m’était jamais arrivé de ma vie », a-t-elle dit.

À partir de ce moment-là, chaque fois qu’elle utilisait l’appareil, elle sentait une faiblesse dans les genoux, ses doigts et ses orteils s’engourdissaient, et son rythme cardiaque s’accélérait.

En 2018, Vanessa a développé des migraines et des nausées constantes après seulement quelques heures. Sa faiblesse s’est aggravée, mais elle a simplement haussé les épaules jusqu’à ce qu’elle prenne un emploi de styliste et doive être debout jusqu’à neuf heures par jour.

« En plus des migraines et des nausées constantes, j’étais soudain incapable de plier complètement mes jambes sans ressentir une immense douleur », a dit l’étudiante en cinéma de la New York Film Academy. « Je rentrais du travail en pleine agonie, en pleurant à cause de mes douleurs aux jambes. »

Elle sentait tout à coup que le haut de son corps, ses jambes, ses bras et ses doigts s’affaiblissaient de plus en plus.

« J’ai commencé à avoir mal rien qu’en mettant mes cheveux en queue de cheval, ou même tenir une bouteille d’eau était trop lourd pour mes mains », ajoute Vanessa. « Je ne pouvais pas soulever mon cou quand j’étais allongée et je ne pouvais pas me relever quand je tombais parce que mes jambes me lâchaient à cause de la faiblesse. »

Le 5 novembre 2019, alors qu’elle se préparait pour aller travailler, le cœur de Vanessa a commencé à battre très rapidement et elle s’est sentie étourdie. Après avoir réussi à franchir la porte d’entrée, elle a réalisé qu’elle avait oublié quelque chose, mais a trébuché en remontant les marches du porche et s’est frappé la tête.

Sa mère Juana, âgée de 50 ans, l’a alors emmenée d’urgence à l’hôpital. Les médecins l’ont interrogée sur sa récente faiblesse et sa chute. Ils ont d’abord conclu que Vanessa avait dû entrer en contact avec une substance toxique et qu’elle devait s’hydrater pour l’éliminer de son corps, mais elle avait omis de mentionner son habitude de vapoter.

Vanessa von Schwarz après s’être frappée la tête. (SWNS)

Ce n’est que lorsqu’ils ont remarqué que son taux de créatine kinase dans le sang augmentait, malgré une hydratation constante par voie intraveineuse, qu’elle a admis avoir continué à vapoter en secret à l’hôpital.

« J’ai dû vraiment réfléchir sérieusement pour savoir si j’étais prête ou non à abandonner cette dépendance, et j’ai pensé que le fait de parler du vapotage aux médecins me débarrasserait de toute paranoïa que j’avais à propos de cette habitude », a-t-elle mentionné. « Lorsqu’ils ont su à quel point ma consommation était excessive, ils m’ont immédiatement conseillé d’arrêter, indiquant qu’il n’y avait pas assez de recherches pour savoir comment le vapotage peut affecter le corps. »

À la mi-décembre, elle est sortie de l’hôpital, mais n’a arrêté de vapoter qu’un an plus tard, convaincue par certaines études trouvées en ligne qui affirmaient que son état n’avait rien à voir avec le vapotage.

« Cela m’a suffi pour maintenir ma consommation malgré les symptômes douloureux que je continuais à ressentir », a-t-elle dit. « En 2020, je vapotais tout aussi intensément qu’auparavant, mais tout à coup, les symptômes ont commencé à devenir extrêmement envahissants, au point de provoquer des crises de panique constantes. »

« Je me trouvais dans des endroits publics en train de vapoter et, tout à coup, mon cœur se mettait à battre la chamade, je me sentais extrêmement étourdie, je commençais à trembler alors que mes muscles se contractaient et j’avais soudain la nausée. »

(SWNS)

Elle se souvient également que ses os tremblaient et qu’elle avait l’impression qu’elle allait tomber par terre.

Vanessa savait alors qu’elle devait changer ses habitudes et elle a demandé de l’aide à son médecin, qui lui a prescrit des patchs à la nicotine pour atténuer les envies de vapoter.

Environ un mois plus tard sans vapoter, les symptômes se sont atténués et Vanessa a découvert qu’elle avait plus d’énergie et que ses muscles étaient moins douloureux.

« Je n’ai plus besoin de m’inquiéter constamment de perdre ma cigarette électronique ou de savoir ce que je ferai si je ne peux pas vapoter après plus d’une heure », a dit Vanessa. « Je ne cours plus non plus aux toilettes toutes les 30 minutes pour vapoter, je ne me sens plus aussi contrôlée par quelque chose qui me contrôlait depuis si longtemps. »

Aujourd’hui encore, Vanessa souffre de dermatomyosite, qui provoque des douleurs et des faiblesses musculaires extrêmes, et elle pense que ce trouble a été causée par sa dépendance précoce au vapotage.

(SWNS)

Elle espère qu’en partageant son expérience, elle pourra mettre en garde d’autres jeunes contre les dangers potentiels de ce qui est souvent considéré comme une alternative plus sûre au tabac.

« Si vous êtes aux prises avec une dépendance quelconque, sachez qu’il existe de l’aide », souligne Vanessa. « C’est une erreur de croire que la nicotine est une petite dépendance insignifiante et, bien que cela puisse être vrai pour beaucoup de gens, il y a encore ceux qui dépendent de cette substance pour leur bonheur, alors qu’il est de très courte durée. »

Elle demande aux gens de ne pas laisser une dépendance prendre le dessus sur leur santé, car les effets sont irréversibles, ajoutant que son cas est un exemple de la façon dont ces substances « anodines » et légales peuvent nuire à l’organisme.

« J’aimerais qu’il y ait plus de sensibilisation et de mesures prises contre les adolescents qui vapotent, en particulier dans les écoles », dit-elle. « Malgré l’intention, les effets sur le corps peuvent être graves, mon cas n’est ni le premier ni le dernier de ce genre. »

Le père de Vanessa, le Dr Ernst von Schwarz, âgé de 60 ans, est clinicien-chercheur et a rédigé un rapport sur le cas de sa fille. Il estime que ses graves effets secondaires sont « très probablement » attribués à son vapotage.

Vanessa von Schwarz sur une perfusion avec son père, le Dr Ernst von Schwarz, en novembre 2020 (SWNS)

« Au début, [le vapotage] a été introduit comme un moyen d’arrêter de fumer, mais maintenant son rôle a immensément changé parce qu’il est devenu quelque peu à la mode et attire effectivement beaucoup de jeunes », a-t-il souligné. « Il y a très peu de publications sur l’induction potentielle du vapotage et ses effets toxiques sur le tissu conjonctif. »

Le Dr Ernst explique que la dermatomyosite est essentiellement une inflammation de la peau et des tissus musculaires, généralement observée chez les personnes âgées et celles souffrant de maladies systémiques chroniques, chez les patients en phase terminale d’un cancer ou chez les patients ayant des antécédents familiaux.

Cependant, il note également que, parfois, elle peut être le résultat des effets secondaires de certains médicaments. Dans le cas de Vanessa, elle ne prenait aucun médicament et n’avait pas d’antécédents familiaux susceptibles d’entraîner ce type de maladie du tissu conjonctif.

« Il est fort probable que le vapotage, dans son cas particulier, ait provoqué une dermatomyosite systémique et une réaction inflammatoire », a-t-il dit. « Cela démontre bien à quel point quelque chose comme le vapotage peut être dangereux, surtout pour des jeunes en bonne santé. »

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