Le premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU » a annoncé le 30 août que « la rentrée sera difficile » pour l’école publique, en raison d’une crise majeure de recrutement qui pousse le gouvernement à embaucher cette année un nombre record de contractuels dans de nombreuses académies.
« Non, il n’y aura pas un enseignant dans chaque classe à la rentrée sauf à considérer qu’un contractuel embauché en trente minutes est enseignant », a déclaré Guislaine David, secrétaire générale du syndicat, lors d’une conférence de presse, en référence aux promesses du nouveau ministre de l’Éducation.
Cette année, plus de 4000 postes n’ont pas été pourvus aux concours enseignants, dont 1177 dans le premier degré, selon les chiffres d’admission au concours des professeurs des écoles.
Donc si tu as bac+3 et que tu réussis la session spéciale du #CAPES pour les #contractuels après 4 jours de formation tu toucheras 2000€/mois alors que si tu as bac+5, le CAPES et 10 ans d’ancienneté dans le métier tu es aussi à peu près à 2000€/mois.#profs #rentree
— Timick (@TimickDF) August 26, 2022
« Quatre jours de formation, non, ce n’est pas une formation ! »
Pour pallier ces manques, l’Éducation nationale a eu recours au recrutement de contractuels via de controversés « job-dating », des entretiens organisés dans plusieurs académies pour recruter des personnes qui ne sont pas passées par la voie des concours, pour enseigner après quelques jours de formation seulement.
« Quatre jours de formation, non, ce n’est pas une formation ! », estime le SNUipp-FSU, qui appelle le gouvernement à recruter dès à présent sur les listes complémentaires des concours, et comme professeurs et non pas contractuels.
Cette rentrée 2022 est la première du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, après cinq années de gestion de Jean-Michel Blanquer, très critiqué par la profession enseignante.
À ce sujet, le SNUipp-FSU a rappelé qu’il attendait beaucoup du nouveau ministre et du gouvernement, notamment sur la question de la rémunération des enseignants, centrale dans la crise des vocations actuelle.
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