Dans le cadre d’un entretien accordé à 20 minutes, le roi des Forains est revenu sur sa candidature à la mairie de Paris, détaillant plusieurs de ses propositions.
À la tête de la liste Libérons Paris !, Marcel Campion est bien décidé à enlever la mairie parisienne au mois de mars 2020.
Interrogé par les journalistes de 20 minutes, le roi des Forains a dévoilé quelques-unes de ses propositions pour la capitale.
« […] Je suis Parisien, je suis né à Paris, je vis à Paris et je connais bien Paris, et c’est en voyant la saleté dans cette ville, la mauvaise mobilité et une mauvaise gestion, que j’ai décidé de me présenter aux élections », confie Marcel Campion.
« Il faut faire quelque chose pour Paris. Quand on regarde la propreté par exemple, beaucoup de choses ne fonctionnent pas. Je pense que ce sont des incompétents. Moi, j’ai du temps devant moi, donc je fais un peu de politique pour faire du bien à ma ville. J’arrêterai de travailler à cent ans, après je partirai en vacances », poursuit le septuagénaire.
Interrogé à propos de son programme sur la mobilité dans la capitale, M. Campion a déclaré que celui-ci serait publié incessamment sous peu.
« Dans mon programme sur la mobilité que je vais sortir la semaine prochaine, il y aura un livret pour détailler mes propositions. Mais oui, il faut rouvrir les berges en semaine et les fermer le week-end. Ensuite, on fait un double périphérique, en dessous de l’actuel pour une mobilité autour de Paris, et on végétalise les surfaces au-dessus. Partout où c’est possible de remettre des arbres et de la verdure, on le fera. Dans une ville, c’est possible. »
« L’écologie est devenue un fonds de commerce »
Embrayant sur ses propositions en matière d’écologie, le principal promoteur de la Foire du Trône n’a pas hésité à pourfendre ce qu’il considère comme un concept désormais largement dévoyé et comme un dogme.
« Tout le monde est devenu écologiste. Moi, je ne parlerai pas d’écologie, l’écologie est devenue un fonds de commerce, l’écologie, c’est de la merde. Moi, j’ai un projet pour la nature car j’aime la nature. Cela veut dire aimer la verdure, aimer les arbres, aimer la végétalisation. Mais il faut arrêter de dire que Paris est pollué », a-t-il expliqué.
Si les journalistes de 20 minutes lui ont alors fait remarquer qu’il y avait « quand même des chiffres, des études » affirmant que la Ville Lumière était toujours sujette à une pollution importante, Marcel Campion n’a pas hésité à balayer l’argument.
Une position qui, si elle s’avère aux antipodes des discours habituels, rejoint notamment celle de Christian Gérondeau, ingénieur polytechnicien et spécialiste des questions environnementales et auteur de l’ouvrage L’air est pur à Paris : Mais personne ne le sait.
« C’est du vent. C’est un commerce qu’on vous a mis dans la tête. Avant, tous les cinq ans, il fallait nettoyer les bâtiments car ils étaient tout noirs et vos poumons étaient pareils. Maintenant, les bâtiments sont blancs et on ne les nettoie plus. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus de pollution », observe Marcel Campion.
« Trois jours de provisions pour nourrir la capitale »
Invité à présenter « un autre axe majeur » de sa campagne, le roi des Forains a choisi d’aborder la question de l’alimentation.
« S’il y a une crise sérieuse à Paris, on a trois jours de provisions pour nourrir la capitale. Au bout du quatrième jour, c’est la panique. Il faut remettre un système de maraîchers comme dans le temps avec une redistribution directe auprès des commerçants et dans les halles alimentaires. Maintenant, les Halles sont parties à Rungis et les maraîchers ont disparu avec », souligne M. Campion.
« Je suis pour le retour du maraîchage autour de Paris avec une nouvelle halle à refaire à Paris. Il y a des espaces pour ça, dans le bois de Vincennes par exemple. C’est comme ça qu’on fera revenir une nourriture de proximité », ajoute-t-il.
Soutenu par Jean-Marie Bigard, qui fait partie de ses 17 têtes de listes, l’homme d’affaires compte se présenter dans le 18e arrondissement de Paris après avoir d’abord envisagé d’être candidat dans le secteur Paris Centre – qui regroupe les quatre premiers arrondissements de Paris.
« C’est un arrondissement que je connais bien et c’est le plus sale. Il y a aussi beaucoup d’insécurité. J’ai beaucoup d’amis qui m’ont demandé de faire des choses dans le 18e. Il s’avère que j’y ai organisé pendant un certain nombre d’années des concerts de jazz, dans le temps je faisais la fête de Pigalle. J’ai encore des relations là-bas, je m’y sens bien et donc je m’y présente », explique Marcel Campion.
« J’avais envisagé Paris Centre car je pensais y affronter la maire de Paris qui s’est fait concocter cet arrondissement, en changeant le statut de Paris. Mais finalement, elle s’en va, elle ne vient pas là, peut-être qu’elle a considéré qu’elle n’avait pas ses chances. Apparemment elle va dans le 11e arrondissement », ajoute-t-il.
« Aucun candidat n’est légitime dans la gestion »
S’il est pour l’instant loin de figurer en tête des intentions de vote d’après les sondages menés auprès des Parisiens, M. Campion se refuse toutefois à toute forme d’alliance.
« Il faut que les Parisiens fassent confiance à quelqu’un. Moi, il n’est question d’alliance avec personne. En tout cas j’ai fait des progrès. Il y a quelques mois on m’avait enterré, je faisais 0 %, et là je suis à 2 %. Mais je me fous des sondages. »
Et le candidat de conclure par une pique à l’encontre de ses adversaires :
« C’est drôle, il n’y a que des gens qui sortent de partis politiques. Et je n’en connais pas un qui a fait une preuve de gestion dans sa vie. Quand Rachida Dati s’est annoncée, elle a été encensée alors qu’elle a géré quoi ? Elle a fait quoi dans sa vie ? Pourtant, c’est quoi une bonne gestion de la ville ? C’est régler les problèmes des Parisiens. En tout cas, aucun candidat n’est légitime dans la gestion, peut-être en politique mais pas pour gérer une ville. »
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