Dimanche 10 novembre, des milliers de manifestants contre l’islamophobie ont défilé dans plusieurs villes de France. À Paris parmi les manifestants, un groupe de trois personnes portaient une étoile juive…
Lors d’une marche contre l’islamophobie dimanche à Paris, la présence de trois personnes et d’une petite fille aux côtés de la sénatrice écologiste Esther Benbassa arborant une étoile jaune sur leurs manteaux a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et indignés des personnalités de la communauté juive ainsi que de politiques.
Ce lundi matin sur France Info, l’imam de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, a qualifié de « dérapage » le port de cette étoile jaune lors de la marche.
« C’est un dérapage qui ne sied pas à cette manifestation qui dénonce l’exclusion de cette manière-là », a déclaré M. Oubrou.
« Les gens qui ont arboré cette étoile jaune ne connaissent pas l’histoire des juifs en France. On ne peut pas faire des comparaisons comme ça, on n’est pas dans les années 30 », a poursuivi l’imam connu pour ses prises de position en faveur d’un islam libéral.
perso je vois pas la ressemblance avec l’étoile juive. et en plus il y a un croissant et une étoile, il vont pas vs la colorier en rose fluo. pic.twitter.com/mrdOsvmBQB
— amrzt (@amrzt3) November 11, 2019
L’étoile jaune, un signe déplacé
La photo montre un groupe de manifestants portant sur leurs manteaux une étoile jaune et un croissant de lune de la même couleur épinglés sur leur poitrine, qui rappelle celle que devaient porter les juifs pendant la Seconde guerre mondiale (bien qu’elle n’ait que cinq branches et non six comme l’étoile de David). Au centre de l’étoile, le mot « muslim » et à côté, un croissant jaune.
« Aucun musulman de France ne subit ce que nos parents ont subi pendant la Seconde Guerre mondiale et je leur souhaite de ne jamais le subir », a commenté Ariel Goldmann, président du Fonds social juif unifié, institution de la communauté juive en France dans le domaine social.
Avoir laissé une petite fille défiler avec une étoile jaune pendant cette manifestation prouve que c’était bien la #ManifDeLaHonte . Aucun musulman de France ne subit ce que nos parents ont subi pendant la seconde guerre mondiale et je leur souhaite de ne jamais le subir
— Ariel Goldmann (@GOLDMANNAriel) November 10, 2019
« Cette photo est à vomir et ceux qui l’ont affublée de cette étoile se sont déshonorés », a ainsi tweeté Alain Jakubowicz, ancien président de la Licra.
S’il devait par malheur advenir que cette petite fille risque un jour de terminer sa vie dans une chambre à gaz je serais prêt à sacrifier la mienne pour le lui éviter. Mais aujourd’hui cette photo est à vomir et ceux qui l’ont affublée de cette étoile se sont déshonorés . pic.twitter.com/xPIUrfqh1t
— Alain Jakubowicz (@JakubowiczA) November 10, 2019
En une image, le triple dévoiement de la démocratie :
1) Confondre « l’égalité » avec le droit d’avoir souffert autant.
2) Revendiquer le titre de victime en chef, comme un passe-droit.
3) croire qu’on s’immunise contre l’antisémitisme en condamnant les nazis. #ManifDeLaHonte pic.twitter.com/qLu7sQBTz6— Raphaël Enthoven (@Enthoven_R) November 10, 2019
Triste #Marche10Novembre, contraire aux valeurs anti-racistes et humanistes.
Le combat politique de quelques religieux l’a emporté sur les principes républicains de notre nation.
La revendication identitaire d’une poignée a effacé le plus précieux : ce qui nous est commun. pic.twitter.com/4lPKI4VzTw— Elise Fajgeles (@EliseFajgeles) November 10, 2019
Outre l’étoile jaune, d’autres internautes, dont le chercheur Jean-Yves Camus, ont également condamné la présence de pancartes tirant un parallèle injustifiable entre musulmans d’aujourd’hui et Juifs d’hier.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.