Le marché de Noël d’Amiens vient de se clore, ce dimanche 29 décembre. Si la fréquentation était à son maximum, les commerçants, eux, sont mitigés car il leur reste des marchandises sur les bras.
Plus d’un million de visiteurs ont fréquenté le marché d’Amiens durant ces cinq semaines, comme le rapporte France 3 Hauts-de-France. Cependant, le chiffre d’affaires de certains exposants a chuté par rapport à l’année dernière.
Une fréquentation importante
Selon Gaël Mordac, le président de la fédération des commerçants du centre-ville, un total de 1,2 million de personnes se sont baladé, en cette fin d’année, parmi les chalets rouges, de l’hôtel de ville jusqu’au Parc René Goble.
Il assure en outre que « dès le démarrage du marché de Noël et dès le premier week-end, ça a été une activité économique forte, que ce soit pour les commerçants du marché comme pour les marchés sédentaires ». Un pic de fréquentation a eu lieu le 30 novembre, avec environ « 40.000 visiteurs sur une journée », précise-t-il encore, ces chiffres avoisinants ceux de 2023.
« Un peu plus de concurrence »
Du côté de certains commerçants, le discours diffère quelque peu. Chloé Roger souligne avoir davantage de produits à liquider par rapport aux autres années, alors qu’elle devrait normalement « avoir tout vendu ».
Xavier, qui vend des tartiflettes dans son chalet savoyard, tient un discours semblable. S’il reconnait avoir vu beaucoup de monde cette année, il a indiqué au micro de France Bleu que son chiffre d’affaires avait baissé « de 10 à 15% » par rapport à 2023. Selon lui, la concurrence du « pôle nourriture » sur la place René Goblet a eu un impact sur ses ventes. En effet, les clients avaient le choix entre ses produits et « la croziflette, la truffade », ou encore « les pâtes dans le fromage ».
Pourtant, il considère cette concurrence comme « positive ». « Plus il y aura de choix et plus on fera venir du monde, et ça, c’est important. À nous d’être meilleur pour avoir les clients », poursuit-il, assurant néanmoins ne pas avoir perdu d’argent cette année.
« C’est de moins en moins rentable »
Si des visiteurs ont confié au micro de France 3 vouloir « faire plaisir à tout le monde », ils ont cependant admis qu’ils faisaient « quand même attention » à ce qu’ils achetaient. « On fait plus attention, on compare les prix, plus qu’avant », ont-ils ajouté.
Un constat qu’a fait auprès de France Bleu Magalie, une vendeuse de bijoux basée en Ardèche. « Les gens se promènent beaucoup, ils réfléchissent énormément, ils disent qu’ils vont revenir, mais ils ne reviennent jamais », a-t-elle fait remarquer, soulignant que l’an dernier, ils « achetaient plus ». Entre les charges fixes, qui ont augmenté, la location de la machine à carte bleue, le logement, l’emplacement et l’Urssaf, sans compter les « amplitudes horaires larges », Magalie se demande si elle va renouveler l’expérience en 2025. « C’est de moins en moins rentable », conclut-elle tristement.
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