Halloween n’est pas encore passée que le marché de Noël est déjà dans bien les esprits, notamment ceux des Strasbourgeois. La mairie écologiste a décidé d’interdire un certain nombre de produits pour privilégier les spécialités locales.
On ne pourra pas trouver de champagne, mais plutôt du crémant d’Alsace, ni déguster une tartiflette, ce qui poussera à découvrir la munstiflette. La mairie tient également à s’assurer que les produits aient été fabriqués dans des conditions éthiques. Ainsi, Guillaume Libsig, adjoint à la mairie, explique que les croix chrétiennes seront autorisées « sous réserves », c’est-à-dire après s’être assuré qu’elles « soient dignes et de bon standing, fabriquées en Europe » et n’arrivent pas dans des « conteneurs d’Asie. »
Si on ronchonne un peu à l’idée d’être privé de raclette sur un marché de Noël, on peut comprendre que celui de Strasbourg veuille revaloriser les produits locaux. On consulte donc plus attentivement la liste des produits consommables. Tiens ? Pourquoi les hot-dogs, les paninis, les produits italiens, les samoussas et les loukoums sont-ils autorisés ? A moins que la géographie n’ait beaucoup changé, Strasbourg est plus éloignée de l’Italie, de l’Amérique et des pays arabes que de la Savoie.
Rappelons que le marché de Noël, avant d’être celui d’une ville, est celui des artisans, où l’on découvre des produits sur lesquels on ne s’attarde pas d’habitude et où les petits commerces font un chiffre important. Certes, les marchés aujourd’hui ont un peu perdu de cette caractéristique. La solution était-elle pour autant d’interdire certains articles ? La mairie aurait tout aussi bien pu avertir les commerçants habituels de ses exigences, et ce dès le début de l’année. Elle aurait ainsi pu proposer un marché éthique, écologique, et peut-être un peu moins politique. Cette année, les Strasbourgeois risquent de trouver quelques incohérences dans les arbitrages… à moins qu’ils ne renoncent à prendre part à un événement qui participait jusqu’alors de l’attractivité de la ville.
Article écrit par Adélaïde Motte, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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