La justice a placé la fille d’Elisabeth Moreno, ancienne ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sous contrôle judiciaire. Elle est accusée d’avoir profité de l’argent issu du trafic de stupéfiants de son mari. Tous deux sont en attente de leur procès.
Impliquée dans une affaire liée au trafic de drogue de son époux, Anaïs S., la fille de la candidate LREM aux législatives, devait être jugée ce jeudi 2 juin au tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne), ainsi que le rapporte Le Parisien.
Accusée d’avoir « omis de justifier des ressources correspondant à son train de vie »
Âgée de 31 ans, Anaïs S. devait être jugée en comparution immédiate pour « non-justification de ressources ou de l’origine d’un bien » en lien avec le trafic de drogue, indique le quotidien francilien. Ainsi que l’a expliqué le président du tribunal, cette mère de famille est accusée d’avoir « omis de justifier des ressources correspondant à son train de vie », alors qu’elle est mariée à un trafiquant de drogue. Le salaire de la jeune femme, qui est employée en tant que gestionnaire dans une caisse d’assurance familiale de l’Essonne, est censé être de 1500 euros par mois.
Son mari, William E., est quant à lui soupçonné d’avoir importé, entre avril 2021 et mai 2022, de la cocaïne et du cannabis depuis la Martinique jusqu’en France, précisément dans l’Essonne où le couple réside. Le jeune homme de 29 ans a déjà fait l’objet d’une condamnation pour participation à une association de malfaiteurs et blanchiment, liés à du trafic de stupéfiants. En 2018, il a effectivement été condamné à trois ans de prison à Fort-de-France, indique encore Le Parisien.
« Ce n’est pas un grand trafiquant »
Pour Me Sarah Mauger-Poliak, l’avocate d’Anaïs S., si le mari de sa cliente « a joué un rôle dans le trafic de stupéfiants, ce n’est pas un grand trafiquant ». « Il se bat surtout pour gagner sa vie en cumulant plusieurs emplois », a-t-elle ajouté. Le gendre d’Elisabeth Moreno prétend effectivement avoir plusieurs cordes à son arc : réparateur de smartphones, chauffeur-livreur, il déclare aussi être occasionnellement conducteur sur une application de covoiturage.
Un délai a été accordé aux deux prévenus afin qu’ils puissent préparer leur défense. Anaïs S. doit notamment fournir des relevés bancaires, ce que son avocate estime être « indispensable ». Le couple, qui a été placé sous contrôle judiciaire, est en attente de son procès, ce dernier ayant été renvoyé à juillet selon nos confrères.
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