La Française Marine Johannès dispute actuellement, avec le New York Liberty, la finale WNBA, lors de laquelle elle s’est illustrée par quelques gestes spectaculaires.
Lors de cette finale, relancée par la victoire, dimanche (87-73), du Liberty, qui n’est plus mené que 2-1 par les Las Vegas Aces, l’arrière a déjà battu le record de points marqués par une Française lors d’une édition (17).
« C’est une grande expérience pour moi », dit la joueuse de 28 ans. « Je n’aurais jamais pensé que je vivrais ça. C’est grand. »
Lors du troisième match, la numéro 23 n’a pas marqué, mais contribué à donner du rythme à l’attaque et signé une passe acrobatique au-dessus de la tête qui a fait vibrer le public du Barclays Center.
« Je pense que j’ai fait ce qu’on m’a demandé de faire », dit-elle à l’AFP. « Je n’ai pas forcément scoré. J’accepte mon rôle, et je pense l’avoir plutôt bien fait ce soir. J’essaye juste d’aider l’équipe comme je peux. »
Remplaçante, attendue dans un rôle d’étincelle offensive, Marine Johannès approche cette aventure avec humilité, elle qui estt la première option offensive à l’ASVEL, en France.
C’est vraiment un autre niveau
« C’est vraiment un autre niveau, ici », dit-elle. « L’intensité, la vitesse de jeu, c’est assez incroyable. Je n’ai jamais vécu ça. C’est quelque chose que j’apprends, petit à petit ».
La dimension XXL vaut aussi pour les salles. Le troisième match de la finale s’est ainsi déroulé devant plus de 17 000 spectateurs massés au Barclays Center de Brooklyn.
« Je n’ai jamais joué un match comme ça », admet la Française. « C’était une super atmosphère. (…) L’énergie était dingue ».
Bien que New York reste dos au mur, à un match de perdre le trophée, Johannès voit le rebond se poursuivre au Game 4, face à un équipe de Vegas qui a imposé son tempo lors des deux premières manches (+17 et +28 points).
« Aujourd’hui, on a vraiment joué en équipe. Il va nous falloir faire la même chose, déployer la même énergie », prévient celle qui a fait se lever de son siège un spectateur nommé LeBron James après un tir à trois points sur une jambe au Game 1.
Une saison avec l’ASVEL l’attend en France
Une fois la finale terminée, « normalement, j’ai quelques jours off, avec l’ASVEL », dit-elle. « Je ne sais pas encore combien de temps exactement, mais je sais qu’il y a la trêve qui approche (3 semaines entre les 6 et 7eme journées de la Ligue féminine), donc je vais peut-être en profiter à ce moment-là, revenir petit à petit ».
Le sélectionneur de l’équipe de France féminine, Jean-Aimé Toupane, a indiqué, mardi, n’avoir pas convoqué la joueuse pour le début des qualifications à l’Euro 2025, en novembre, pour lui permettre d’observer « un temps de repos ».
Le même jour, les responsables de la Fédération française de basket (FFBB) et de l’équipe de France féminine ont voulu ostensiblement refermer le chapitre débuté en mai avec sa non-sélection pour l’Euro-2023.
« Il n’y a jamais eu d’affaire Johannès »
La FFBB avait ainsi sanctionné un aller-retour aux Etats-Unis pour signer son contrat avec le New York Liberty, ce qui l’aurait privé d’une partie de la préparation avec les Bleues.
« Il n’y a jamais eu d’affaire Johannès », a martelé le président de la Fédération, Jean-Pierre Siutat.
« J’ai dit à Jean-Pierre (Siutat) et Céline (Dumerc, manager générale de l’équipe de France féminine) que je serai présente au premier jour de la préparation », explique l’arrière internationale.
« Je me suis exprimée par rapport à ça pour montrer que je suis à fond dans le projet pour les Jeux », poursuit-elle. « Je voulais juste être claire sur ce sujet. Après, on passe à autre chose. Je suis focus sur ici et maintenant. »
Même si la finale WNBA n’est pas encore terminée et qu’une saison avec l’ASVEL l’attend en France, la Normande d’origine garde quand même Paris-2024 dans un coin de sa tête.
« C’est encore loi, mais c’est vrai que j’y pense », admet-elle. « C’est incroyable. C’est un événement qu’on peut ne vivre qu’une fois dans sa vie, surtout à domicile. Je suis excitée à l’idée de faire partie du groupe ».
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