Le 24 mars, Marine Le Pen a défendu un programme présidentiel « crédible » et financièrement « équilibré », grâce notamment à un fonds souverain, et ce malgré des controverses sur certains chiffrages comme l’immigration.
La candidate du Rassemblement national a présenté lors d’une conférence de presse une « trajectoire budgétaire » sans hypothèse de croissance, mais basée sur un fonds souverain qui aura « la caractéristique d’être financé sur fonds privés et non par les finances publiques ».
Les Français « qui souhaitent devenir actionnaires de la maison France » et souscriront à ce fonds bénéficieront d’un taux d’intérêt à 2%.
Marine Le Pen compte notamment économiser 16 milliards d’euros avec ses mesures sur l’immigration, 15 sur la fraude, 8 sur le fonctionnement des agences de l’Etat, priées de faire 10% d’économies, 6 milliards générés par ses mesures de pouvoir d’achat, ou encore 5 issus de la contribution de la France à l’Union européenne.
Le total des recettes atteindrait 68,3 milliards d’euros, comme le total des dépenses. « Le budget est donc, comme je m’y étais engagée, à l’équilibre », a fait valoir la candidate.
En matière de dépenses, elle entend notamment baisser de 20% à 5,5% la TVA sur les carburants, l’électricité et le gaz (12 milliards), supprimer la CFE et la C3S (dans les zones de relocalisation) pour les TPE-PME (10 milliards), réindexer les retraites sur l’inflation (7) ou encore financer un système progressif de départ à la retraite (6 milliards la première année, jusqu’à 9 en année pleine).
Des mesures d’urgence
Elle a aussi listé des mesures selon elle « sans conséquence budgétaire » parce que financées par le fonds souverain ou parce qu’elles génèrent elles-mêmes des recettes.
Ses mesures d’urgence pour le pouvoir d’achat liées à la guerre en Ukraine (annulation des hausses de TICPE, suppression de la TVA sur un panier de 10 produits, etc) coûteront 12 milliards d’euros, qui seront compensés par des pénalités sur les rachats d’actions (8 milliards) et une taxe sur les bénéfices des énergéticiens (3,5).
Sur l’immigration, la Caisse nationale des allocations familiales avait déjà indiqué que la totalité des allocations versées aux étrangers correspondait à « 9 milliards d’euros » par an (chiffre 2019).
Le Rassemblement National (RN) évoque lui 9,2 milliards d’économies par an en supprimant des allocations pour des étrangers travaillant depuis moins de cinq ans à temps plein, et en réservant les prestations familiales aux foyers dont au moins un parent est français.
La candidate a par ailleurs indiqué n’avoir pas trouvé de cabinet d’audit indépendant pour valider ces chiffrages.
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