Marine Le Pen a appelé vendredi à « rendre l’Europe à l’Europe », depuis Lisbonne, où elle s’est exprimée entourée des leaders des partis portugais et allemand alliés au Rassemblement national, Chega et AfD.
« Nous voulons contribuer à rendre l’Europe à l’Europe », en mettant « ceux qui ont été les fossoyeurs de l’Europe en minorité », a ajouté la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, présente à Lisbonne à l’occasion du congrès du parti européen Identité et démocratie.
Une « minorité de blocage »
Deux jours après la victoire aux législatives néerlandaises du PVV de Gert Wilders (un autre allié du RN) et portée par une vague sondagière flatteuse en vue du renouvellement du Parlement de Strasbourg en juin, la droite nationaliste européenne se prend à espérer obtenir, si ce n’est une majorité, une « minorité de blocage » dans la future composition du Parlement européen.
« Il est temps de donner leur chance à des mouvements qui n’ont pas de responsabilité dans la situation actuelle et qui attendent avec impatience de faire leurs preuves », a insisté Marine Le Pen, selon qui le succès électoral du PVV « n’est pas un caprice des Néerlandais », mais « un vote réfléchi du constat de l’échec de ceux qui nous gouvernent dans nos pays respectifs depuis trente ans ».
La triple candidate malheureuse à l’élection présidentielle doit prononcer vendredi soir un discours aux côtés du patron du parti Chega (« Assez », en portugais), André Ventura, crédité d’environ 15% d’intentions de vote pour les législatives portugaises anticipées de mars.
Même si aucune étude d’opinion n’a pour l’instant été réalisée au Portugal concernant les élections européennes, « nous attendons avec impatience l’arrivée des députés européens de Chega pour appuyer la force que nous représentons au Parlement européen », a-t-elle fait valoir, en estimant qu’« au Portugal, comme ce fut le cas dans d’autres pays européens, la gauche est arrivée au bout d’un cycle ».
« Cette confiance des populations à l’égard de (nos) mouvements grandit », a-t-elle assuré. « Il n’y a pas de hasard, les peuples européens vivent les mêmes réalités les uns les autres », dont « les inquiétudes sont en grande partie fabriquées par nos dirigeants et par l’Union Européenne ». « Il faut que les peuples changent les dirigeants et que nous changions l’Union européenne », a-t-elle exhorté.
André Ventura a lui aussi dit « espérer nous débarrasser du socialisme », lors de cette conférence de presse. « Je suis entouré de leaders de partis politiques qui ont eu une croissance extraordinaire dans leur pays : ce sont des signes que ce changement est peut-être proche d’arriver, comme ce changement est arrivé aux Pays-Bas. »
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