Marine Le Pen va proposer une « Déclaration des droits des Nations et des peuples » afin de se protéger des « excès de pouvoir d’organismes supranationaux ou de structures commerciales », un projet qu’elle doit expliciter samedi lors d’un discours dans le Gard.
La leader, « candidate à la prochaine présidentielle tant qu’elle n’aura pas décidé qu’elle ne le sera pas », a esquissé sa proposition samedi matin devant plusieurs journalistes, en précisant qu’elle ferait l’objet d’une « proposition de loi constitutionnelle » déposée par le RN, dans l’espoir qu’elle se transforme ensuite en « résolution votée par le Parlement européen ».
En prenant pour modèle la Déclaration universelle des droits de l’Homme adoptée par l’ONU en 1948, la triple candidate malheureuse à l’Élysée estime que « les grandes menaces ne proviennent pas obligatoirement uniquement des États », visant notamment l’Union européenne, mais aussi les grands groupes privés dont les Gafam (Google, Amazon, Meta-Facebook, Apple, Microsoft), « qui peuvent intervenir directement dans les choix des Nations, la vie des Nations et donc la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Il s’agit ainsi de « sacraliser des droits, à côté de ceux de la déclaration des droits de l’Homme », notamment « la sécurité » ou « la défense des intérêts vitaux des peuples ».
« Des gardes-fous en quelque sorte »
Attendue dimanche à Pontida, dans le nord de l’Italie, à l’occasion d’un meeting de son allié transalpin Matteo Salvini (La Ligue), Mme Le Pen a indiqué qu’elle y exposerait sa proposition, de même qu’elle entend « en parler pas seulement en Europe, mais avec l’ensemble des Nations du monde ». « Les Nations doivent être respectées dans leur aspiration à préserver leur identité, leur continuité historique, leurs traditions, leurs organisations juridiques : des gardes-fous en quelque sorte », a-t-elle développé.
Mme Le Pen doit s’exprimer samedi en début de soirée lors de l’université d’été du Rassemblement national, à Beaucaire (Gard), après un discours de Jordan Bardella. Celui qui est devenu président du parti l’année dernière doit lancer pleinement la campagne des Européennes, pour lesquelles il est tête de liste, en visant la première place, « un préalable indispensable » à la conquête lepéniste de l’Élysée de 2027, selon plusieurs pontes du parti. Interrogés sur des rumeurs qui prêtent à Marine Le Pen, en cas de succès présidentiel, l’idée de faire du jeune homme son Premier ministre, les deux intéressés n’ont pas démenti.
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